Mehdi Bayat peut souffler : "Je pense que mon public ne voulait pas vraiment que je me casse"

Mehdi Bayat peut souffler : "Je pense que mon public ne voulait pas vraiment que je me casse"

De "Bayat, casse-toi de chez nous" à "Merci Mehdi" : le public du Mambourg est passé par toutes les émotions en une semaine. L'administrateur-délégué ne cachait évidemment pas son soulagement après la victoire contre Mouscron.

"Enfin, je vais pouvoir dormir" : Mehdi Bayat avait le sourire au terme de la rencontre de samedi, dominée par Charleroi et lors de laquelle "ses" nouvelles recrues ont bien presté, poussant le public à remercier une direction prise à partie une semaine plus tôt. Ce que Bayat comprend bien et analyse. "Je l'ai dit la semaine passée : ça fait partie du football. Je pense, au fond de moi, du moins je l'espère, que mon public ne voulait pas vraiment que je me "casse"", commence l'administrateur délégué. 

"Je crois surtout que mon public a eu peur et reste encore fragile après avoir souffert de nombreuses années par le passé. Comme une pathologie médicale, quand ils vivent un scénario compliqué, les supporters ont donc peur et c'est ce à quoi nous avons assisté la semaine passée", détaille-t-il encore, non sans cacher que de son côté, ce ne fut pas facile à vivre. "L'être humain que je suis a eu mal, oui. Mais le dirigeant doit passer au-dessus". 

Les attentes élevées signifient que Charleroi a passé un palier et j'en suis heureux

"J'ai beau être jeune en âge, j'ai quinze ans d'expérience dans le football, j'ai vécu des situations bien pires que celles-là", ajoute ensuite Bayat lorsqu'on lui demande si cet été agité peut lui permettre, à lui aussi, de grandir dans son rôle. "Cela m'a forgé un caractère qui me permet de passer au-dessus de ça. Et j'accepte cette situation : elle signifie que Charleroi a passé un palier et j'en suis heureux". 

"Je répète souvent cet exemple : Herman Van Holsbeeck critiqué parce qu'Anderlecht est deuxième ou troisième. En tant que dirigeant, je ne peux qu'être content si le public est mécontent que Charleroi ne réponde pas à certaines attentes, car si ces attentes sont présentes, c'est que le club a progressé", continue-t-il. "Et le jour où je ne me sentirai plus capable, où je n'aurai plus les épaules pour supporter cette pression, je saurai qu'il est temps de faire un pas de côté". Ce n'est pas pour demain, c'est certain...

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