Interview Entretien avec Roberto Martinez: "Un travail plus chargé que ce que je pensais!"

C'est ce mardi que nous avons eu l'occasion de nous entretenir avec le sélectionneur national Roberto Martinez, toujours aussi sympathique et qui s'est prêté au jeu après une courte séance photos. Entretien avec un homme qui a pris la tête des Diables il y a un an et veut les emmener sur le toit du football mondial.

"C'est plus chargé que ce que je croyais! Je pourrais travailler 24h/24 _{- Roberto Martinez}

Monsieur Martinez, voilà un peu plus d'un an que vous êtes arrivés à la tête des Diables; quel bilan en tirez-vous jusqu'ici?

“C'est plus chargé que ce que je croyais! Je pensais qu'être sélectionneur fédéral serait moins intense qu'entraîneur de club, mais ce n'est pas le cas. En tant que coach national, vous pouvez travailler... autant que vous le voulez. Je pourrais travailler 24h sur 24 si je le voulais! (rires)

Vous suivez beaucoup de matchs.

“Je regarde énormément de joueurs; je n'ai jamais vu autant d'échauffements que lors de l'année écoulée (rires) Je fais attention à tous les détails: les réactions de mes joueurs face au public, la célébration de leurs buts, leur réaction face à un remplacement... Je découvre ainsi leur caractère".

Je ne tiens pas les joueurs au courant avant d'aller les voir jouer

C'est très différent de suivre un match en tant que sélectionneur; comment faites-vous? Vous concentrez-vous sur les joueurs belges ou suivez-vous le match dans sa globalité?

“Toute mon attention va aux joueurs belges. C'est très différent, en effet. Je me concentre sur la façon dont un joueur en particulier se fond dans l'équipe. La semaine passée, j'ai vu Genk-Charleroi et le lendemain Tottenham-Chelsea. Michy Batshuayi a inscrit un but contre son camp, c'était un moment difficile pour lui... et dans le même temps, Toby, Jan et Moussa ont réussi un excellent match.

Prévenez-vous les joueurs de votre venue?

“Non, jamais. Je me mets à la place de l'entraîneur du club: je n'aurais pas voulu que mes joueurs ressentent une pression supplémentaire en sachant que mon sélectionneur serait présent en tribunes. Ce n'est d'ailleurs pas le but. Parfois, je vais voir les joueurs après coup. Cela doit être justifié et cela dépend aussi du résultat du match".

Nous n'étions pas prêts face à l'Espagne

Revenons sur vos débuts avec les Diables: le match perdu contre l'Espagne a été un moment difficile...

“Nous n'étions absolument pas prêts à affronter un tel adversaire. Même si j'ai trouvé ce match très intéressant... J'ai rapidement constaté que j'avais une équipe d'excellents joueurs. Ce qui ne suffit évidemment pas pour gagner. Nous avons cherché, et trouvé un système basé sur les qualités dont nous disposions, c'était une étape importante. Après, il faut trouver la mentalité nécessaire pour atteindre ses objectifs.

Cette équipe ne manque-t-elle pas d'une mentalité "à la Atlético Madrid" ?

“Peut-être bien! Il y a un fossé entre une bonne équipe et une équipe de gagnants. Et le football n'est pas une science exacte, il n'y a pas de formule particulière pour devenir une équipe de gagnants. Même si l'esprit d'équipe, le fait de se battre les uns pour les autres sont importants.

"Vous me citez l'Atlético, mais Leicester est un meilleur exemple encore. Une équipe qui a remporté la Premier League! Nous avons les qualités mais devons maintenant trouver les ingrédients pour rivaliser avec les équipes du top absolu".

Voulez-vous affronter des équipes du top en vue du Mondial lors des matchs de préparation?

“Premièrement, cette Coupe du Moment est en ce moment mon seul objectif, la seule chose que je prends en compte. Et nous pouvons encore prendre douze points pour nous qualifier, voilà ce qui compte aujourd'hui.

Mais une fois qualifiés...?

“Alors, il sera important d'affronter différents types d'équipes, c'est la meilleure préparation. Nous devons être prêts à tous les scénarios. Mais d'abord, les matchs de qualification à suivre, voilà ce qui importe.