Analyse Roberto Martinez n'a pas pris de risques

Gardiens de but

La question du troisième gardien, qui peut paraître accessoire, a toutefois fait beaucoup parler d'elle lorsque Roberto Martinez a déclaré suivre Van Crombrugge (Eupen). Le portier des Pandas n'est toutefois pas présent alors que le sélectionneur a surpris en reprenant... quatre gardiens, faisant le choix de ne pas choisir entre Matz Sels, réserviste à Newcastle, et le revenant Koen Casteels.

Défenseurs

Peut-être le secteur le plus en difficulté pour le moment. L'état de forme de Vincent Kompany inquiète en effet visiblement assez Martinez pour qu'il décide de s'en priver alors que le capitaine officiel des Diables est a priori fit. Un choix qui souligne le malaise autour de Vince, dont la situation doit absolument évoluer, surtout quand on voit qu'un autre blessé récurrent pas forcément de retour à son meilleur niveau, Thomas Vermaelen, est lui bien présent.

Côté absences, notons aussi celle plutôt surprenante compte tenu du désert à gauche de Jordan Lukaku, qui avait notamment brillé face à l'AS Rome et mériterait peut-être une nouvelle chance, surtout dans le contexte d'un amical comme face à la Russie. Pour le reste, on oscille entre retours prévisibles (Boyata) et confirmations (Ciman est bel et bien devenu un cadre).

Milieux de terrain

Il y avait deux grandes interrogations au moment où Martinez dévoilait sa sélection: Witsel et Nainggolan en seraient-ils, l'un après son transfert en Chine, l'autre après son début de relation houleux avec l'Espagnol?

De manière assez... prévisible, surtout au vu des récentes déclarations du sélectionneur, Axel Witsel n'a pas été "sanctionné" pour son départ en Chine. Son niveau de jeu n'a évidemment pas déjà chuté depuis janvier et son statut de cadre depuis des années, qu'on l'apprécie ou pas, fait que sa présence est au final logique... pour le moment. Car la concurrence est rude et Roberto Martinez a décidé cette fois de reprendre 27 joueurs, probablement afin de pouvoir comparer Witsel à ses concurrents comme Youri Tielemans ou Leander Dendoncker. Dans quelques mois, on pourra alors envisager de voir le joueur de Tianjin sortir de la sélection...

Radja Nainggolan, lui, est évidemment de la partie. Evidemment, parce que personne en Belgique (et à l'étranger) n'aurait compris que Roberto Martinez, pour ce qui ressemble fort à une bataille d'égos, se passe de celui qui est probablement un des meilleurs milieux de terrain du monde à l'heure actuelle. L'Espagnol a joué la carte du mystère mais difficile d'être dupes: il n'a pas envisagé de ne pas reprendre Radja. Martinez a marqué son territoire en écartant le Ninja de la sélection à l'époque et ne le porte peut-être pas encore totalement dans son coeur mais ne pouvait pas s'obstiner, au risque de se mettre un public fraîchement conquis sur le dos.

Attaquants

Là encore, Martinez a choisi de ne pas choisir, certainement parce qu'en plus d'un match décisif face à la Grèce, nos Diables affronteront la Russie en amical. Résultat: derrière l'indéboulonnable Lukaku, ses trois "concurrents" (en a-t-il vraiment encore un?) Benteke, Batshuayi et Origi en sont. Ils se disputeront quoi qu'il arrive les miettes.

Pas de surprise toutefois, et il faut avouer qu'on en attendait peu dans ce secteur. Notons le retour attendu d'un Kevin Mirallas certainement revanchard et qui pourra exhiber comme argument sa complémentarité évidente avec Lukaku.