Le 3-5-2, le schéma à la mode?

Jouer avec 3 défenseurs centraux, une prise de risque ou une sécurité ? Evidement quand vous possédez Chiellini, Bonucci et Barzagli, la réponse est évidente. L’Italie avec son 3-5-2 avait posé énormément de problèmes à la Belgique et à l’Espagne lors de l’Euro. Les deux flancs, De Sciglio- Florenzi (face aux Espagnols) et Candreva- Darmian (face aux Belges) avaient pistonné pendant toute leur rencontre sans laisser respirer les arrières latéraux adverses.

Alors quand Roberto Martinez décide d’utiliser ce système, doit-on s’en réjouir (plutôt un 3-4-2-1 dans le cas des Belges) ? Il a été efficace pour pas mal d’équipes. Les Pays-Bas ont fait un beau parcours lors de la Coupe du Monde, l’Argentine également. La Juventus d’Antonio Conte a remporté de nombreux titres avec ce système. Actuellement, Nice trône en tête de la Ligue 1 et utilise le 3-5-2.

Le 3-5-2 est donc un système qui réussit à de nombreuses équipes mais il comporte évidemment des dangers comme le soulignait Alain Casanova, ancien entraineur de Toulouse, après la défaite du Paris Saint- Germain en quart de finale retour de la Ligue des Champions face à Manchester City la saison passée. "Il faut du temps pour bien mettre en place un 3-5-2, pour que les joueurs s’en imprègnent vraiment. C’est un système qui demande beaucoup de travail car il est peu utilisé dans les catégories de jeunes." "Avec ce schéma, il y a des zones du terrain moins bien couvertes, il ne faut pas subir de surnombres et il n’y a que les replacements qui le permettent", indique Casanova.

Si la Belgique veut donc continuer à jouer avec 3 défenseurs, il faudra de la régularité et des automatismes, en espérant que les blessures ne viennent pas perturber les plans de Roberto Martinez.