Christian Benteke est de retour!

On le croyait définitivement grillé par la jeune garde, même s'il n'a jamais que 25 ans. Les nouveaux venus Michy Batshuayi et Divock Origi, plus techniques, promis à un grand avenir et adorés du public, allaient le reléguer à la quatrième place dans la hiérarchie au poste d'attaquant de pointe. Et pendant quelques mois, c'est ce qui semblait se dessiner...

De n°1 à n°4

Pourtant, pendant plusieurs années, Christian Benteke a été le titulaire officiel des Diables. Romelu Lukaku avait grillé plusieurs cartouches, auteur de prestations pâles sous le maillot nationale, et l'ex-buteur d'Aston Villa avait profité d'une entente et d'une complémentarité parfaites avec Kevin De Bruyne, héritées de leur époque genkoise, pour s'imposer à la pointe de l'attaque.

Mais dès son transfert à Liverpool, qui lui promettait pourtant les sommets, les choses se sont compliquées pour Benteke, victime du système de Jürgen Klopp, de la forme étincelante de Romelu Lukaku et d'une dramatique perte de confiance. Dans le même temps, Michy Batshuayi devient la coqueluche du Vélodrôme et même Divock Origi devance Bentegoal chez les Reds.

Que Marc Wilmots reprenne le joueur à l'Euro a même été une surprise pour beaucoup, tant le système prôné par l'ancien sélectionneur ne nécessitait pas quatre attaquants de pointe dans le noyau. Une sélection pour services rendus? Ce serait aller un peu loin, mais une chose était claire: la position de Benteke en équipe nationale paraissait fragile.

La roue tourne...

Et pourtant, à la faveur d'un été mouvementé, les choses ont bien changé. Si Romelu Lukaku, loin d'être le chouchou du public mais tout bonnement inarrêtable en équipe nationale pour le moment, risque d'être difficile - voire impossible - à déloger du statut de n°1 pour Roberto Martinez (qui le connaît parfaitement), Christian Benteke a montré qu'il n'était pas enterré.

Transféré à Crystal Palace, l'ancien standardman a rappelé à l'Angleterre que ses qualités n'avaient pas disparu, même si son meilleur niveau n'a pas encore été atteint. Trop court pour un club du top ou pour un jeu au sol comme celui que prônait Klopp? Peut-être, même si Christian ne lâchera rien. Trop court pour l'équipe nationale? Certainement pas. Sa titularisation hier au détriment de Batshuayi et Origi a prouvé que Martinez comptait sur lui, et le joueur lui a bien rendu sa confiance en inscrivant un triplé.

Pendant ce temps, Michy Batshuayi ronge son frein à Chelsea en obtenant de moins en moins de temps de jeu et Divock Origi peine terriblement à s'imposer à Liverpool. La roue tourne vite...