Kevin Mirallas : vers un nouvel envol sous l'ère Koeman

Kevin Mirallas a connu des hauts et des bas dans sa déjà longue carrière. Formé au Standard de Liège, il prend la direction de Lille en 2004 pour exploser et s'affirmer comme un pilier du club. Après quatre saisons sous le maillot nordiste, le Liégeois file du côté de Saint-Etienne mais ne parvient pas à véritablement confirmer.

C'est lors de son exil en Grèce entre 2010 et 2012 que le Diable Rouge trouve enfin ses qualités de buteur. Sous la vareuse de l'Olympiakos, Mirallas plante 34 buts en 71 rencontres, soit deux fois plus pendant ces deux saisons grecques que lors de ses six premières années professionnelles. L'occasion de s'offrir un transfert prestigieux à Everton.

Dans ce club du top anglais, Mirallas arrive sous les ordres de David Moyes. En 33 matchs pour sa première saison, il plante 9 buts et offre 9 passes décisives. L'année suivante, l'équipe passe dans les mains de Robert Martinez et Mirallas confirme son statut ainsi que ses statistiques en marquant 8 buts pour 11 assists pendant la saison 2013/2014.

Devenu une pièce maîtresse de l'échiquier de Martinez, le Belge enchaîne plusieurs grosses parties la saison suivante mais son jeu commence à être moins leché. Sa relation avec Romelu Lukaku l'aide cependant à briller et Mirallas plante 11 buts lors de la saison 2014/2015.

Mais voilà, la confiance de Martinez en Mirallas s'affaiblit et le Belge doit faire face à la concurrence avec notamment Aruna Koné et Gerard Deulofeu. Pourtant, le coach espagnol privilégie le 4-5-1 utilisant deux joueurs offensifs sur les ailes pour épauler et alimenter Romelu Lukaku en pointe. Mais Mirallas doit souvent se contenter d'entrer en seconde période.

A la mi-saison, le Belge doit rejoindre l'infirmerie et manque plusieurs rencontres. On sent que l'ancien Lillois est moins percutant et moins virevoltant sur la pelouse, malgré quelques splendides réalisations qui cachent un peu la réalité. En 29 rencontres, il ne marque que 5 buts pour 4 passes décisives. Kevin perd même sa place chez les Diables Rouges et manque l'Euro.

Les statistiques (buts et passes décisives) de Mirallas depuis ses débuts en 2004 :

A la fin de la saison 2015/2016, Martinez fait ses valises et Ronald Koeman arrive sur le banc d'Everton. L'occasion pour Mirallas de recommencer tout à zéro. "Koeman aimait jouer au football, avec un bon contrôle, une bonne position, de bonnes passes. Pour moi c'est bien, car je suis Belge, c'est très proche des Pays-Bas. Nous parlons de la même manière," a expliqué Mirallas.

Ronald Koeman, ancien défenseur emblématique du FC Barcelone dans les années 90, a quitté le poste d'entraîneur de Southampton pour tenter d'amener Everton vers les sommets du foot anglais. Le Néerlandais affectionne le 4-2-3-1, une tactique qu'il préconisait à Southampton. Son schéma peut se transformer en 4-5-1 ou 4-3-3 mais dans tous les cas, il compte énormément sur ses ailiers.

Mirallas pourra donc apporter toute son expérience, sa vitesse et sa percussion dans le schéma de Koeman. Le dada de Koeman, c'est aussi la possession de balle, avec un milieu de terrain conquérant pour dominer le jeu et pousser vers l'attaque.

Mirallas ne pourra que s'inclure dans ce format qui lui correspond parfaitement mais devra se plier aux exigences du Néerlandais. A Southampton, les ailiers de Koeman devaient être polyvalents et disciplinés pour évoluer proche de la ligne de touche et rentrer vers l'intérieur du jeu afin de combiner avec les arrières latéraux.

Le plus gros défi du nouveau coach sera surtout défensif car Everton a encaissé beaucoup trop facilement la saison dernière (1,45 buts encaissés par match). Lukaku et Mirallas devront donc mettre les bouchées doubles pour leur équipe et faire mieux qu'une très décevante 11e place au classement.

A 28 ans, âge de raison et de confirmation, Mirallas doit de son côté s'imposer comme leader. Avec l'arrivée de Koeman, il aura l'occasion de remettre les compteurs à zéro pour gagner toute la confiance de l'entraîneur et surtout une place de titulaire indéboulonnable. Si tout se passe bien, il devrait retrouver une place en équipe nationale.