Analyse L'Espanyol Barcelone aux mains des chinois: un nouveau Malaga?

L'Espanyol Barcelone aux mains des chinois: un nouveau Malaga?
Photo: © SC

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La nouvelle est tombée début novembre: l'Espanyol Barcelone a été racheté par une entreprise chinoise, qui veut en faire un grand du foot espagnol. Mais en Espagne, tout le monde a encore en mémoire le désastre de Malaga. L'Espagne n'est pas le terrain idéal pour ce genre d'opérations.

C'est le 2 novembre dernier que l'information a été officialisée: l'Espanyol de Barcelone est racheté par Rastar Group, une entreprise chinoise qui opère dans le domaine du jeux vidéo et de la fabrication de jouets électroniques. Le but de la manoeuvre: éponger les dettes du club et le faire grimper vers les sommets de la Liga à grands coups de millions. Une bonne affaire pour le club catalan? Loin de là malheureusement, car l'Espagne n'est pas le terrain propice pour ce genre de rachat.

Le mauvais exemple de Malaga

Le Cheikh Al-Thani avait racheté en 2010 le club andalou de Malaga, avec la même ambition. Mais ne soyons pas dupes: ces investisseurs doivent récupérer de l'argent, et ce ne sont pas les résultats sportifs qui rapportent, mais tout ce qu'il y a autour. Dans le cas d'Al-Thani, il voulait aussi investir dans la ville: refaire le port, construire des immeubles et un nouveau stade. Vu la conjoncture financière en Espagne, ces beaux projets sont restés dans les cartons, et le Cheikh s'en est allé, laissant le club à l'agonie financière. A Paris, Nasser Al-Khelaïfi a aussi jeté son argent dans l'immobilier, les terrains d'entraînement et dans plusieurs projets: il a eu le feu vert et a récupéré sa mise.

Le Real et le Barça, deux beaux cailloux dans la chaussure

Le deuxème problème en Espagne est en fait un double problème: ils se nomment Real de Madrid et FC Barcelone. Ces deux clubs sont tellement puissants qu'ils sont indéboulonnables. Si l'on prend le cas du PSG, c'était plus simple pour les dirigeants Qataris de propulser l'équipe en tête du classement. Pour Manchester City, il y a eu quelques années d'attente avant de remporter un titre.

En Espagne, si un club veut truster des titres, il doit non seulement être dans une bonne saison, mais en plus compter sur une mauvaise année non pas d'un club, mais de deux. Et sans titre, pas de de gloire et pas de rentabilité en terme d'image. Les nouveaux propriétaires chinois de l'Espanyol devront donc surtout se montrer patients, et pas trop gourmands: ce n'est pas demain qu'ils domineront le voisin du Barça et le club de la capitale de la tête et des épaules.

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