Sur la Route de Memphis

Par Hermès Van Damme

Déjà, il faut savoir que Memphis Depay est d’origine ghanéenne, par son père, et hollandaise par sa mère. Son père quitte le nid familial alors qu’il n’a que 4 ans. C’est pourquoi après quelques années en pro il décide de ne plus floquer ses maillots Depay, mais bien Memphis.

Eduqué uniquement par sa mère, le petit Memphis est un garçon difficile, qui manque de discipline. Suite à quoi, en formation au PSV, un coach personnel lui a été assigné afin de le cadrer.

Le prototype de l’ailier moderne

Après des débuts difficiles, le déclic se fait à 15 ans lorsque son grand-père, seule figure paternelle, meurt en 2009. Dès 2010, il est sélectionné chez les Oranje -17. Ensuite, il fera toutes les classes de jeunes chez les Oranje avant de rejoindre l'équipe première en 2013. 

Dribbleur, vif, rapide, Memphis a le profil type de l’ailier moderne. Qui dit ailier moderne dit droitier sur l’aile gauche afin de rentrer dans le jeu et utiliser au mieux son pied droit. Illustration hier soir pour son 2e but face à Bruges.

Cependant, le Hollandais sait aussi déborder et utiliser son pied gauche, ce qui le rend d’autant plus imprévisible. Une ressemblance avec un de ses compatriotes, un certain Arjen Robben.

Le nouveau Ronaldo ?

Sa rapidité, sa capacité à accélérer le jeu et sa qualité de finition rappelle un certain Cristiano Ronaldo. Encore plus avec le légendaire n°7 dans le dos. Après deux matches de championnat, Memphis monte en puissance. Après un premier match timide et un deuxième sur la réserve, le hollandais a offert un récital face à Bruges. 2 buts et une passe décisive. Sa saison est lancée.

Louis Van Gaal l’avait révélé à la Coupe du Monde 2014, où il avait un rôle de joker de luxe. La saison suivante, Depay explose. Avec le PSV, en 30 matches de championnat, il finit meilleur buteur de Eredivise en inscrivant la bagatelle de 22 buts.

Van Gaal, encore lui, décide de le recruter dans son nouveau club, Manchester United, pour près de 30 millions d’euros.

Et l’entraineur hollandais est sous le charme. "Je veux l’embrasser ce soir" a-t-il déclaré après le match d’hier soir. Avant d’ajouter : "Il n’est jamais satisfait. J’aime ça. Tu dois savoir ce que tu fais, mais aussi ce que tu peux faire, ainsi ton désir d’amélioration est plus grand. Ça, c’est Memphis."