Interview Kristof Van Hout : "On jouait devant minimum 30 000 personnes."
Photo: © SC
Alors qu'il est pressenti pour signer à Westerlo, retour avec lui sur la l'expérience indienne de Kristof Van Hout...
Kristof Van Hout s’était habitué aux pelouses belges sur lesquelles il promenait sa grande carcasse depuis 2007. Mais l'été, en fin de contrat à Genk, il a décidé de rejoindre le championnat indien, et plus précisément le club de Dehli Dynamos. Jusqu’en décembre, il a donc défendu les buts de l’équipe d’Alessandro Del Piero face à d’anciennes gloires telles que Trezeguet, Pires ou encore David James. Alors qu'il est pressenti pour signer à Westerlo, retour avec lui sur son expérience indienne...
Comment t’es-tu retrouvé en Inde ?
C’est l’entraîneur Harm Vanveldhoven, qui me connaissait et savait que j’étais libre à ce moment-là, qui m’en a parlé. Après, j’ai eu des contacts avec les membres du club et c’était très positif, ils me voulaient absolument ! Au début j’ai eu des doutes, j’étais un peu surpris. Puis j’ai cherché des infos sur le club sur internet : c’était toujours positif donc je n’ai pas hésité longtemps. J’ai toujours besoin d’un bon sentiment à propos du club dans lequel je peux jouer.
L’argent a joué un rôle important dans ta décision ?
C'est toujours difficile à dire, mais quand tu vois quelles grosses personnalités sont ici pour le moment... C'était une nouvelle compétition avec des grosses ambitions, avec sur un plateau un potentiel énorme ! J’ai parlé avec beaucoup de gens de ce championnat, et à la fin j’ai fait le choix de partir. Je dois le dire, on a joué quatre matchs jusqu’à maintenant et le niveau est pas mal.
Comment a réagi ta famille quand tu as donné ton accord pour partir en Inde ?
Avant de prendre une décision comme celle-ci, tu parles toujours beaucoup avec la famille et encore plus avec ta femme. On a décidé ensemble que je signe en Inde, mais j’ai dû y aller tout seul parce qu’elle a son travail en Belgique. Heureusement, elle est déjà venue me rendre visite pendant une semaine.
Quelle a été ta réaction dès tes premiers pas sur place ? Tu as été accueilli comme une star ?
Mon accueil a été très bon, on était déjà en fin de journée quand on est arrivé, mais il y avait quand même beaucoup de personnes à l’aéroport rien que pour nous. Directement, les gens du club se sont montrés vraiment très agréables et ils font tout qu’ils peuvent pour nous satisfaire.
Est-ce que les Indiens s’intéressent beaucoup au football ?
Le football n'est pas très connu en Inde, le sport préféré ici, c’est le cricket. Notre compétition était toute nouvelle, mais on jouait devant minimum 30 000 supporters. À Kolkata (ndlr : club de Luis Suarez), il y en avait même 70 000 je pense. Les gens aiment le spectacle et de plus en plus, ils aiment le foot ! Ce sport vit en Inde, maintenant.
Est-ce que ton club était bien structuré ?
Oui il était bien organisé, mais il était tout nouveau : il y a quelques mois, il n’y avait rien du tout ici. C’est donc vraiment impressionnant de voir quel niveau il a atteint.
Qu’est-ce que tu faisais pendant ton temps libre ?
On n’avait pas beaucoup de temps libre, on devait beaucoup travailler et les repos étaient importants. Cependant, parfois on a pu visiter des choses là-bas, comme le Taj-Mahal.
Tu as vu beaucoup de pauvreté ?
Sur le chemin pour l’entraînement, oui, et c'était vraiment triste à vivre. En Inde, il y a beaucoup de pauvres, mais aussi pas mal de riches, et donc énormément de différences entre les deux. De notre côté, tous les joueurs du club vivaient dans le même hôtel, on avait des agents de sécurité avec nous.
Qu’est-ce que ça fait de se retrouver avec Del Piero ?
C’est une star ! Mais pour nous, c’était un joueur comme les autres et il était très bien dans le groupe. Avant d’arriver, je savais qu’il était possible qu’il soit dans mon équipe, mais il a signé après moi. Il a remporté tout ce que tu peux imaginer gagner sur un terrain de foot, mais il reste calme, il joue avec nous à des petits jeux, il aide où il peut...
Comment est-il en dehors du terrain ?
Il est vraiment très sympathique, il fait tout avec nous, donc on le voit beaucoup. J’ai eu la chance de jouer avec beaucoup de grands joueurs, mais là c’est le meilleur. Des fois, on s’entraînait ensemble après l’entraînement, il essayait de me faire progresser, on faisait des exercices et on parlait de ça.
On t'a souvent demandé de ramener des autographes de Del Piero ?
Oui, c’est une grande star pour tout le monde autour de lui. Je pouvais lui demander un autographe, mais je ne voulais pas trop l'embêter non plus.
Quelle est la chose la plus surprenante que tu aies vécue ?
Le trafic ! Beaucoup de personnes, beaucoup de voitures, c’est énorme et ça prend toujours beaucoup de temps pour aller quelque part.
Propos recueillis durant le championnat.
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