Analyse Charleroi, Genk ou Lokeren : qui va s'emparer de la dernière place en playoffs 1 ?

Par Edgar Makanga

Avant d'analyser les chances des trois derniers protagonistes pour les playoffs 1, voici un rappel du classement et du calendrier qui attend Charleroi, Genk et Lokeren dans ce sprint final.

LE CALENDRIER : Avantage Genk
 

En affrontant le dernier du classement (Lierse) et une équipe démobilisée (Zulte Waregem) lors des deux prochaines journées, le Racing a clairement l'occasion de rester en course jusqu'à la dernière journée. Et avec le programme ardu de Charleroi dans le même temps, les Limbourgeois peuvent voir autant d'occasions de reprendre la sixième place, avant leur déplacement au Standard.

Malgré un calendrier moins clément, les Zèbres ont leur sort entre les mains. Le RCSC aura l'avantage de jouer deux fois à domicile : un privilège que n'auront ni Genk, ni Lokeren. Ce facteur est également non-négligeable, compte tenu de l'engouement actuel du public carolorégien. Un paradoxe amusant : les Hennuyers se mueront en grands supporters du Lierse (28e journée) et du Standard (30e journée), soit certainement les deux clubs les plus détestés du côté du Mambourg ...

Enfin, Lokeren doit encore affronter deux équipes du Top-6 dans son triptyque de fin de phase classique. Sur papier, les Waeslandiens sont donc les moins gâtés, en plus de leur retard de deux points sur la 6e place.

Sur base du calendrier, on voit mal l'une des trois équipes réaliser un 9/9 lors de son sprint final. Les positions et les écarts devraient à nouveau fluctuer d'ici le dénouement. Reste à savoir en faveur de qui ...

LA DYNAMIQUE : Avantage Lokeren
 

Des trois candidats à la 6e place, seuls les Waeslandiens (trois victoires et trois nuls) demeurent encore invaincus en 2015 : une belle performance compte tenu de leur calendrier délicat.

Avec un bilan de 12 points sur 18, Lokeren a partagé à domicile contre Genk (1-1) et La Gantoise (3-3), avant de prendre un point au Club Bruges (1-1). En outre, l'équipe de Peter Maes a décroché de précieux mais courts succès à Malines (0-1) et à Ostende (0-1), avant de disposer de Mouscron-Péruwelz (1-0).

Le Racing Genk, lui, a récolté 11 points sur 21 depuis le Nouvel An, la plupart du temps sans le moindre panache. Le but fantome face à Ostende (1-1), ou encore les récentes victoires flattées contre Waasland-Beveren (1-0) et à Westerlo (1-2), en attestent très clairement. Cette saison, le facteur chance a très souvent tourné en faveur des pensionnaires de la Cristal Arena.

Si Charleroi a moins bien géré sa reprise en 2015, avec un bilan de 9 points sur 18, la tendance s'est inversée depuis deux semaines, avec le retour de Neeskens Kebano. L'absence du médian offensif congolais, parti à la CAN 2015, a lourdement pesé dans le moins bon rendement du RCSC en début d'année.

LA TENDANCE : Avantage Charleroi
 

Les Zèbres ont déjà réussi leur saison mais l'engouement du public pourrait porter Charleroi vers l'exploit. Samedi soir, le Mambourg devrait dépasser le cap des 10.000 spectateurs pour la quatrième fois cette saison, après les rencontres contre Anderlecht, le Standard et le Lierse.

Une stabilité défensive redoutable (avec un seul but encaissé sur les cinq derniers matches), un équilibre offensif retrouvé avec le come-back de Neeskens Kebano, l'esprit du vestiaire carolorégien, le charisme et le sens tacitque de Felice Mazzù, l'absence de pression ou encore la gestion exemplaire du club : les arguments en faveur d'une qualification de Charleroi en PO1 ne manquent pas.

Cependant, on l'a dit et répété il y a deux semaines : le penalty manqué de Neeskens Kebano, à la 93e minute du match face à La Gantoise (0-0), pourrait peser (très) lourd au décompte final.

Un climat morose à Genk, sur et en dehors du terrain

En revanche, le climat du Racing Genk est clairement morose depuis le début de la saison. Les Limbourgeois ont régulièrement dû composer avec une infirmerie pleine. Au niveau du public, le lien entre les joueurs et le public est basé sur une relation amour-haine. Les piliers de l'équipe, comme Kara Mbodji ou Pelé Mboyo, ont souvent été pris en grippe par le public du Racing cette saison.

Par ailleurs, les circonstances ont poussé Alex McLeish à faire confiance à de nombreux jeunes joueurs cette saison. Ce manque d'expérience pourrait être crucial dans cette dernière ligne droite. De l'avis de nombreux spécialistes, Genk est certainement l'équipe qui mérite le moins le Top-6.

Un début de deuxième tour catastrophique pour Lokeren, avant le réveil (tardif ?)

À la mi-novembre, peu d'observateurs s'attendaient avoir les Waeslandiens en-dehors des playoffs 1. En effet, à mi-parcours dans la phase classique, Lokeren occupait encore la troisième place, avec 26 unités.

Cependant, l'accumulation de matches européens (huit au total), une méforme persistance dans le chef de Hans Vanaken, ainsi qu'un noyau plutôt étroit pour lutter sur trois fronts, sont tout autant de raisons qui ont conduit à un long passage à vide. Alors que Lokeren signait un piètre 3/18 pour débuter son second tour, le Sporting de Charleroi, lui, récoltait un 15/18. Les pensionnaires de Daknam doivent désormais cravacher pour retrouver le Top-6 mais leur réveil pourrait s'avérer tardif.