L'attaquant sénégalais ne participe pas
à la CAN pour une blessure mais joue, et
marque, avec West Ham.
Dimanche après-midi,
Diafra Sakho a ravi les fans de West Ham en inscrivant le but de la victoire face à Bristol en Cup. Mais dans le même temps, c'est tout le contraire qui s'est passé pour les fans du Sénégal. Et pour cause : il y a quelques semaines, le club anglais mettait la pression sur son joueur et sur la fédération sénégalaise pour qu'il ne soit pas selectionné pour la CAN.
Il ne pouvait pas prendre l'avion pour un mal de dos
Pour justifier le fait que le joueur ne puisse pas prendre l'avion, le club avait invoqué une blessure au dos. "Manifestement, West Ham nous a manqué de respect en attendant au dernier moment pour nous signifier l’indisponibilité de Sakho pour six semaines et même son incapacité à voyager par avion pour venir rejoindre l’équipe nationale", regrettait le président de la Fédération sénégalaise au moment des faits. Mais la fédération sénégalaise n'en était pas restée là : "Nous allons saisir la FIFA et la Fédération anglaise pour faire valoir nos droits et le règlement va s’appliquer, puisque Diafra Sakho ne pourra pas jouer pendant le temps indiqué pour son indisponibilité."
De retour après deux semaines, il dénonce la mauvaise gestion de la fédération sénégalaise
Moins de deux semaines après avoir été déclaré indisponible pour quatre à six semaines, Sakho a joué, marqué, et attisé la coolère des Sénégalais. Le joueur, lui, n'est pas passé par quatre chemins au moment de s'expliquer, au micro de la la chaine TV TFM, dans l'émission "Jour de CAN" : "J’ai été sérieusement blessé avec la sélection nationale. À mon retour en Angleterre, je me suis soigné avec mon club. Mais personne n’a voulu prendre de mes nouvelles. Le staff n’a pas voulu se déplacer en Angleterre. J’ai fait mes traitements, on m’a dit que je ne pourrais pas voyager en avion. Mon coach a appelé le staff technique au Sénégal pour leur demander de venir constater ma blessure afin qu’il n’y ait aucun malentendu. Personne n’est venu s’enquérir de mon état. C’est le 5 janvier qu’on m’a appelé la dernière fois. C’est Giresse qui m’avait appelé, mais depuis c’était silence radio. Tout ce que j’avais à faire, je l’ai fait, j’ai la conscience tranquille."