Fernando Sigchos "Si se puede"

Olivier Baute
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Fernando Sigchos "Si se puede"
Photo: © Photonews

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Notre ambassadeur pour l'Equateur a vécu dans ce pays avant de déposer ses valises en Belgique. Il est la personne idéale pour nous faire sentir le football de ce petit été d'Amérique du Sud. Fernando Sigchos nous parle des forces de la Tri, de ses joueurs à suivre.

Wf: Quel est ton rapport personnel avec l'Equateur, pourrais-tu te présenter à nos lecteurs?

Équatorien vivant à Bruxelles depuis près de 20 ans, et depuis également belge, c'est une joie particulière d'assister à une Coupe du Monde où ces deux pays seront présents, qui plus est au Brésil. Mes liens avec ma terre d'origine sont très vivants et se maintiennent   grâce a des retours très fréquents pour motifs familiaux et professionnels. Issu d'une famille au sein de laquelle le football a une place enorme, j'ai la joie d'avoir goûté au foot amateur en Belgique et en Equateur.  Je rêve d'ailleurs, vu que cela ne coûte rien, d'une finale Equateur-Belgique!

Wf: Quelles sont les attentes autour de la Tri?

Longtemps bonnet d'âne sud-américain à cause de son incapacité historique à se qualifier à un Mundial, le football équatorien est en plein essor depuis sa première qualification à la grande messe footballistique en 2002. Et qui dit améliorations constantes, dit attentes de plus en plus exigeantes. Bien que le groupe ait moins d'expérience internationale qu'en 2006, l’objectif de l'équipe et des fans n'en reste pas moins le même qu'en Allemagne: les 8èmes de finale.

Dans un groupe E jugé équilibré, les Equatoriens attendent de la Tricolor une qualification au deuxième tour. Ne pas passer la phase des poules serait même considéré comme un échec voire une régression par un pays fou de son équipe nationale.
 

L'Equateur est prêt à affronter et surprendre les équipes européennes du calibre de la Suisse.

Wf: L'équipe est-elle prête à défier la Suisse?

Les partages contre les Pays-Bas et l'Angleterre, à chaque fois hors de ses terres, ont permis à l'Equateur de confirmer sa capacité à rivaliser avec les nations européennes aguerries aux tournois internationaux. L'Equateur est prêt à affronter et surprendre les équipes européennes du calibre de la Suisse.
 
Néanmoins, perdre sur blessure sa figure clé pour la stabilité défensive, Segundo Castillo (passé notamment par Everton), devra être compensé avec efficacité par une jeune promesse aux dents longues, Carlos Gruezo (Stuttgart, suivi par Chelsea), de manière à ce que les feu follets de l'attaque équatorienne puissent montrer tout leur talent face à une solide défense suisse.

Wf: Si tu devais nous citer un joueur à suivre, lequel choisirais-tu?

Sans aucun doute, Jefferson Montero, aujourd'hui actif dans le lucratif championnat mexicain. Si beaucoup connaissent Antonio Valencia en photo ci-dessous) de Manchester United, figure et capitaine de l'équipe, sa contrepartie sur l'aile gauche, passé avec succés par Villareal et le Betis Seville, va en épater plus d'un. Rapide comme le Mancunien, la panoplie technique de Turbina Montero est par contre toute autre. Appliqué devant le goal, bon centreur, mais surtout dynamiteur de défenses par ses crochets incessants et sa capacité à se porter à l'attaque à une vitesse fulgurante, Montero a devant lui la meilleure vitrine pour définitivement convaincre les nombreuses équipes européennes à ses trousses lors de cette Coupe du monde. Peu connu hormis des spécialistes, cette pépite de 24 ans devrait passer un cap au Brésil.
 


Wf: Donne-nous aussi une ou plusieurs raisons de supporter l'Equateur!

Parce que si l'Equateur bat la France, beaucoup de belges auront la banane? Plus sérieusement, quand la Tricolor joue, le pays s'arrête. Littéralement. Comme en 2006 en Allemagne, lorsque le président décrète une suspension officielle des activités du gouvernement pour encourager la Tricolor contre la Pologne. Petit pays très longtemps méconnu, les performances de l'équipe nationale de football l'ont petit à petit propulsé sur une scène internationale dont tout un peuple rêvait. C'est simple: en Equateur, la Selección a montré à tout un pays qu'à force de caractère et de travail, il était possible d'atteindre l'inimaginable. De là surgit notamment le cri de ralliement "Si se puede" (Oui, nous pouvons) qui marque la volonté de tout un peuple à dépasser des limites inaccessibles jusqu'il y a peu.

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