Le Club de Bruges est retombé dans ses travers ce vendredi à Ostende. Au-delà de la défaite, le Club de Bruges a été en dessous de tout, parfois à la limite du ridicule.
Le Club de Bruges est dans le doute, tout le monde le sait, tout le monde le sent. Clinton Mata a beau ne plus regarder le classement, les faits sont là : au bord du précipice, le top 4 pourrait échapper au champion en titre.
Avant le déplacement à Benfica, qui devrait clôturer la saison européenne du Club, il y avait ce vendredi un déplacement à Ostende. Après avoir battu La Gantoise il y a une semaine, on pouvait s'attendre à voir des Brugeois conquérants pour aligner deux bons résultats, surtout avant de recevoir le Standard. Pour aller dans ce sens, Scott Parker ne fait pas du tout tourner son équipe et aligne ses meilleurs éléments, même si Onyedika est sur le banc à la suite de sa maladie.
Durant le début de la rencontre, malheureusement, il n'y en a que pour les Côtiers. Un pressing haut, un jeu assez direct et Bruges est sous pression. Le jeu du Club est essentiellement trop... absent. Des longs ballons vers l'avant, pour tenter d'utiliser la profondeur, et espérer que Jutgla ou Lang puissent faire la différence. Mignolet n'est pas beaucoup inquiété, c'est vrai, mais c'est notamment parce que les tirs ostendais ne sont pas cadrés. De son côté, le Club compte sur Buchanan, mais sa frappe n'est pas cadrée.
Juste avant la pause, c'est le coup de théâtre. Ambrose tente de se débarrasser de Mechele dans le rectangle, mais ce dernier touche le ballon du bras. L'arbitre accorde le penalty, le VAR confirme, Ambrose se charge de le tirer. Mignolet repousse, mais l'attaquant a une deuxième chance sur le rebond et ne se fait pas prier (40', 1-0).
Après la pause, Scott Parker fait monter deux hommes : Nusa et Onyedika. Sowah et Mata sont les punis de la pause. Du coup, les joueurs du Club (qui ont certainement pris une soufflante dans le vestiaire) se rebiffent et poussent. Cependant, ils ne sont pas dangereux.
Les locaux, au contraire, le sont et vont même doubler la mise. McGeehan, qui n'a pas beaucoup d'opposition, est servi à l'entrée du rectangle et ajuste Mignolet (58', 2-0). Le KVO exulte, les Brugeois tremblent. Il reste toutefois du temps, mais il faut être honnête : on pouvait jouer ce match jusqu'à l'ouverture du petit marché aux poissons d'Ostende que le Club ne serait toujours pas revenu au score. En effet, le jeu est stéréotypé, lent, avec des longs ballons. Guillaume Hubert passe même une soirée très tranquille. Dans les dernières secondes, Ostende plante même un troisième but signé Atanga (90'+5, 3-0).
Alors oui, le Club de Bruges a perdu, et cela peut arriver. Ce qui ne peut pas arriver, c'est livrer une prestation comme celle de ce vendredi. Le Club a été lamentable, parfois à la limite du ridicule, et n'a jamais semblé en mesure de se montrer dangereux contre une équipe d'Ostende qui encaisse en moyenne plus de deux buts par match. Le Club est au fond du trou et dans ce cas-là, c'est souvent le coach qui trinque. On connait cette rengaine Parker.