Réduit à 10, Anderlecht s'incline chez un Cercle de Bruges bien organisé
À peine lancé, Anderlecht cale déjà. Les Mauves n'ont pas réussi à enchaîner sur la pelouse d'un Cercle qui leur réussit décidément mal.
Felice Mazzù avait prévenu : le Cercle de Bruges n'est peut-être pas un équipe "sexy" au sens télévisuel du terme, mais le pressing des Groen & Zwart, l'un des meilleurs en Europe, peut poser problème. Après un match assez tranquille contre un Ostende assez laxiste sur ce plan, le retour à la réalité aura en effet été rude pour les Mauves. Dès le début de match, les hommes de Dominik Thalhammer harcèlent la défense anderlechtoise, qui commet erreur sur erreur à la relance.
Le spectacle est franchement peu plaisant. Esposito et Raman (qui remplace Refaelov dans le 11) sont sevrés de ballons, Verschaeren se démène en vain mais ne peut pas tout faire tout seul. Ashimeru et Trebel sont mangés par un duo Lopes-Hotic bien plus prompt. Sur les flancs, tout passe par la gauche avec un Amuzu qui se rend disponible mais dont les centres ne trouvent personne. Car côté droit, c'est le néant, avec un Abdulrazak Ishaq catastrophique. Mise sous pression, la défense se troue : Hannes Delcroix perd la balle, Deman en profite et sert Ueda qui conclut...mais Mr Boterberg siffle faute sur le défenseur anderlechtois. C'est léger (18e).
Il n'y en a cependant que pour le Cercle de Bruges, premier sur tous les seconds ballons, premier sur tous les duels, bien plus insicif. Seul Amuzu parvient vaguement à se démarquer sur son flanc, sans danger. Hotic et Somers se baladent dans l'entrejeu, obtiennent coup-franc sur coup-franc ; l'un d'eux trouve la tête de Lopes Da Silva, qui force Van Crombrugge à un premier bel arrêt (27e). Enfin, sur un autre coup-franc, cette fois axial et que Van Crombrugge doit sortir en s'envolant devant une frappe de Dino Hotic, le VAR indique quelque chose à Mr Boterberg. Il s'agit d'un coup de coude d'Ishaq Abdulrazak, qui est puni en conséquence et rentre aux vestiaires (34e). Trebel sort une déviation de Somers, en urgence sur la ligne (36e) ; le RSCA survit jusqu'à la pause.
Le coup de poker de Mazzù
Felice Mazzù décide alors de ne pas baisser les bras et fait entrer...Fabio Silva à la pause, en lieu et place de Majeed Ashimeru, un peu perdu il faut le dire. Les Mauves remontent bien sur le terrain. Après une petite alerte sur une tête de Da Silva, ils repartent de mieux en mieux en contre. Debast et Silva combinent superbement côté droit, un centre parvient jusqu'à Francis Amuzu...qui offre un gros raté dont on le pensait guéri depuis la saison passée, plaçant sur la barre (55e).
Physiquement, Anderlecht reprend pied. Silva amène indéniablement un plus et les actions se multiplient côté gauche, sans qu'Amuzu parviennet à trouver la dernière passe. Lior Refaelov, fraîchement monté au jeu, voit sa frappe contrée...et sur le contre, fulgurant, le RSCA est pris à son propre piège. Debast se fait rouler dans la farine par Olivier Deman, qui sert Louis Torres sur un plateau (1-0, 75e). Coup dur pour Anderlecht qui avait totalement repris pied.
Sans surprise, réduits à 10 et désormais menés, les visiteurs ne trouveront plus les ressources nécessaires. Kristian Arnstad tente bien une frappe (79e), trop molle pour inquiéter un Majecki qui n'aura finalement eu aucun arrêt chaud à faire. Le Cercle a lancé sa saison et rappelé qu'il peut faire chuter les grosses équipes de D1A. Le RSC Anderlecht, de son côté, a bien mal préparé son déplacement jeudi en Estonie...