Le Clasico des nerfs a déja commencé

Du côté de Saint-Guidon la guerre des nerfs est déjà lancée, Silvio Proto remet habilement la pression sur les Liégeois dans les médias, les supporters annoncent un tifo historique et plusieurs joueurs seraient « incertains » comme Mitrovic grippé. Rien donc de bien nouveau au Royaume du foot.

A Sclessin c’est Laurent Ciman qui est monté au front en conférence de presse, le discours des joueurs est évidement toujours bien briefé par la cellule communication des clubs. Aujourd’hui rien n’est laissé au hasard dans ce domaine et ce genre d’exercice se résume, souvent laconiquement, à quelques éléments de langage répétés plusieurs fois de manières différentes !!!  Un peu comme les candidates à l’élection de Miss Belgique qui, le soir de l’élection, n’aiment pas la guerre, aiment la paix, souhaitent toutes devenir vétérinaires pour aider les animaux et sont toujours pour une Belgique unie !!

Une petite phrase de Laurent Ciman mérite toutefois une seconde lecture et une analyse plus fine, la fameuse « clean sheet » réalisée à Bruges. Le fait d’avoir gardé le zéro derrière au Jan Breydel Stadion est évidemment important. C’est la première fois que cela se produit depuis le match d’ouverture des Playoffs contre le rival anderlechtois précisément. Après les prestations défensives catastrophiques à Genk et contre Lokeren c’est un point positif à mettre en exergue devant la presse.

Mais clairement le retour au calme et à la sérénité dans le secteur défensif est dû aux retours d’Opare et surtout de Kanu dans l’équipe.

Ce qui est plus inquiétant, c’est le temps pris par l’entraineur avant de faire revenir dans l’équipe ces deux joueurs-cadres. Tout le monde avait vu depuis des semaines que Dino Arslanagic (dont l’immense talent n’est bien sûr pas en cause) devait tout simplement souffler…..tout le monde sauf le technicien israélien, qui préférait perdre son énergie à des gesticulations stériles en bord de touche, et créer un écran de fumée avec l’arbitrage pour éviter d’avoir lui même à se remettre en question .

De plus peu de supporters sont convaincus par la blessure musculaire (et diplomatique ?) du jeune défenseur central belge, il s’agissait sans doute de réintégrer Kanu dans le onze de base sans que Guy Luzon ne perde la face.

Il reste cinq finales dans ces PO1 pour le Standard, il n’est plus question pour Guy Luzon de tergiverser, d’hésiter, de faire tourner et surtout d’expérimenter. Les joueurs sur le terrain devront être les meilleurs et les plus méritants et le système de jeu devra être celui qui convient en fonction de l’adversaire.

Et dans ce domaine l’inquiétude est grande chez certains supporters, les titularisations difficilement compréhensibles de Ben Haim et de Buyens à Genk et le positionnement abracadabrantesque de Bulot contre Lokeren ont sans doute coûté quatre points précieux au Standard dans la course au titre.

Ce dimanche l'équipe alignée à Bruges devrait toutefois être reconduite.