Un tirage qui ne fera pas plaisir à grand monde : le groupe des Diables Rouges pour le Mondial 2026 est facile, mais peu "sexy"
Photo: © photonews
Le tirage des Diables Rouges pour les qualifications du Mondial 2026 n'aura pas ramené le sourire aux instances de l'Union Belge. Aucune affiche, le déplacement le plus long qui soit et même peu d'inédits...
N'y allons pas par quatre chemins et ne nous laissons pas aller à d'hypocrites faux-semblants : la Belgique a de grandes chances d'être à la Coupe du Monde 2026. Manquer la qualification au vu du groupe que le tirage, qui s'est tenu ce midi à Nyon, nous a réservé, serait inacceptable. Même les contre-performances récentes en Ligue des Nations et à l'Euro ne doivent pas nous faire perdre toute lucidité.
Le Pays de Galles, retrouvailles et routine
La seule équipe à même de nous poser des problèmes sera bien sûr le Pays de Galles. Mais actuellement, les Dragons sont 29e au classement FIFA et ne sont plus que l'ombre de l'équipe qui avait créé la sensation en éliminant la Belgique à l'Euro 2016. Passés par la Ligue des Nations B, les Gallois ont été peu convaincants au Mondial 2022 et ont manqué la qualification pour l'Euro 2024.
Sans véritable star à la Gareth Bale, le Pays de Galles est redevenu une nation de "seconde zone", mais attention : le déplacement à Cardiff restera compliqué. Les Diables Rouges ne s'y sont tout bonnement pas imposés depuis 2012. Pour autant, depuis le séisme de 2016, le Pays de Galles n'a plus battu la Belgique. Ce n'était certainement pas le tirage le plus simple possible dans ce pot 2, mais les hommes de Craig Bellamy - qui retrouvera Bruxelles après son passage à Anderlecht ! - sont prenables.
Pour le public, par contre, difficile de s'enthousiasmer : certes, l'ambiance à Cardiff sera comme toujours fantastique. Mais les supporters des Diables Rouges se sont rendus au Cardiff City Stadium à de nombreuses reprises ces dix dernières années ; pour les "vieux de la vieille", la routine s'installe...
Comment remplir le Stade Roi Baudouin ?
Pour la réception du Pays de Galles, on peut espérer un sold-out et une belle ambiance au Stade Roi Baudouin, avec un contingent gallois large et bruyant. La recette d'une belle soirée, malgré le fait que cette affiche soit loin d'être inédite. Mais on peut difficilement espérer blinder les tribunes avec les trois autres adversaires.
La Macédoine du Nord avait créé la sensation en se qualifiant pour sa première phase finale de grande compétition, l'Euro 2021. Mieux : dans la foulée, elle privait l'Italie de Coupe du Monde 2022 au premier tour de barrages, avant de finalement être éliminée par le Portugal. Mais depuis, suite notamment à la retraite de Goran Pandev, la Macédoine peine à se renouveler. La "star" de l'équipe, c'est Aleksandar Trajkovski (32 ans), ancien de Malines et Zulte, et lui non plus n'est plus de prime jeunesse.
Pire : là aussi, pour le public belge, ce sera une redite puisque les deux équipes s'étaient déjà affrontées en 2013, sur la route du Mondial brésilien. Et si la Macédoine du Nord est un beau pays des Balkans offrant des paysages magnifiques au voyageur prenant le temps de le découvrir, un city-trip à Skopje n'est pas ce que nous vous recommanderions spontanément.
Que dire du Kazakhstan ? Là, c'est l'Union Belge qui peste. Non seulement le Heysel ne risque pas de bouillonner pour la réception d'un tel adversaire (y compris en tribune visiteurs où seuls les habituels expatriés brandiront des drapeaux), mais le déplacement à Nur-Sultan est de loin le plus délicat et cher à organiser. Pour une fédération en grande difficulté financière, c'est pénible. Quant à se rendre sur place, les vols dépassent aisément les 400 euros et on voit mal comment 1895, le club de supporters, pourra proposer quelque chose d'accessible à ses membres.
Vaduz ? Au moins, c'est inédit...
Le Liechtenstein, petit poucet du groupe, a plusieurs avantages. Premièrement, il va permettre à Romelu Lukaku d'encore solidifier son statut de meilleur buteur de l'histoire de la sélection. Plus sérieusement, si rien ne peut arriver aux Diables face à cet adversaire, le Liechtenstein a pour lui d'être le seul "inédit" du groupe : nos équipes ne se sont jamais rencontrées dans leur histoire !
Pour le public, un déplacement à Vaduz est réalisable, même en voiture ou en bus (environ 800 kilomètres), et a le mérite d'être original. Il ne devrait pas non plus coûter bien cher à la fédération et se faire dans des conditions agréables (au contraire par exemple d'un déplacement en Moldavie). Mais ce Belgique-Liechtenstein à domicile risque de sonner bien vide dans la grisaille et le béton du Stade Roi Baudouin.
On ne peut donc qu'encourager la fédération, pour ces qualifications à venir au Mondial 2026, à enfin quitter le plateau du Heysel, qui n'a absolument rien pour lui à part ses 50.000 places, et à se rendre à Liège, Gand, Louvain, Anvers ou même Anderlecht. Histoire qu'à défaut d'offrir des grosses affiches, cette campagne qualificative offre un peu de fraîcheur et de nouveauté.
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