Interview La RAAL perd sa place de co-leader "à cause" de Deinze : "Bien sûr qu'on se sent floués"
Photo: © SC
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La RAAL se rend à Seraing ce vendredi soir en ouverture de la 15e journée de Challenger Pro League. Avec un objectif : reprendre ce siège de leader... perdu en raison de la faillite de Deinze. Ce que Frédéric Taquin, entraîneur des Loups, ne digère pas.
Frédéric Taquin n'en a perdu ni le sourire ni le sommeil, mais il n'a clairement pas apprécié que la RAAL perde sa place de co-leader à la défaveur de la faillite de Deinze. Les Loups avaient pris 3 points à la Dakota Arena. "Je me rappelle avoir dit à l'époque que ça valait 6 points", souffle-t-il.
"On avait pris ces points contre un Deinze au taquet et ambitieux, avant leurs problèmes. Je trouve donc ça très injuste", regrette Taquin. Zulte Waregem, de son côté, avait fait match nul à Deinze et ne perd donc qu'un point. Les Flandriens sont désormais seuls leaders de Challenger Pro League. "En un sens, tu "favorises" ceux qui ont perdu des points".
Une situation d'autant plus absurde qu'à une semaine près, elle était évitable : si Deinze avait joué ce week-end contre l'AS Eupen, le forfait du premier tour n'était pas prononcé, chaque équipe ayant affronté le club déclaré en faillite. "Il ne restait qu'un match, leurs jeunes étaient prêts à le jouer. Comment est-ce même possible ? Ca n'était quand même pas compliqué d'attendre ce match", peste Fred Taquin, qui a même une pensée pour les autres clubs.
La RAAL n'est plus "coleader", et ça ne plaît pas à Taquin
"Nous, c'est une chose. Mais Molenbeek, que doivent-ils dire ? Les voilà à 7 points par rapport à une équipe qui n'en a perdu que 10 sur l'intégralité du premier tour. Bonne chance pour revenir", pointe-t-il. "Je me sens floué mais je ne suis pas seul. C'était des points chèrement gagnés, c'était là-bas... L'avance prise sur Lommel, le Lierse, s'étiole. Et bien sûr, ne plus pouvoir dire qu'on est "co-leader"... ça faisait longtemps. Tu te prends au jeu, même en temps que promu (sourire)".
Quand on souligne que la RAAL pourra peut-être au moins profiter de la situation pour aller chercher du renfort dans le noyau désormais démantelé de Deinze, il est très clair : "Leurs joueurs sont chers. Impayables, même. Ils se sont habitués à un salaire et ne vont pas aller accepter cinq fois moins", estime Taquin.
"On peut payer plusieurs joueurs de la RAAL avec le salaire d'un cadre de Deinze. Mais nous, on ne fait pas faillite (rires). Le club est géré "en bon père de famille", c'est le cas depuis 8 ans et ce n'est pas près de changer". La faillite de Deinze, comme celles avant eux du KV Ostende ou encore de Mouscron, fait en effet encore plus apprécier le projet réaliste et bien géré de La Louvière.
"J'avais parlé avec un employé de Deinze qui était déjà bien content de son salaire, et m'a dit que les nouveaux propriétaires le lui avaient triplé. Dans ces cas-là, que voulez-vous faire ? Chez nous, quand ça n'est pas dans le budget, ça n'est pas dans le budget. Peut-être que la Pro League devrait demander un plan budgétaire clair dès le début avec des garanties pour éviter ce genre de situation. Car si c'était connu en début de saison, c'est assez fou", conclut Frédéric Taquin.
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