Les joueurs qui paient leurs repas, "pas un euro de salaire perçu" : un communiqué révèle les coulisses de Deinze, qui s'enfonce dans la crise !
Photo: © photonews
Rien ne va plus à Deinze. Le rachat récent n'a absolument rien réglé, et les joueurs ont annoncé faire grève, tout en expliquant dans un communiqué la situation en interne.
Combien de temps la situation à Deinze peut-elle durer ? Récemment, on apprenait que le club de Challenger Pro League n'avait toujours pas régularisé les salaires dûs à ses joueurs, qui avaient annoncé faire grève jusqu'à ce que la situation soit réglée.
La date-butoir était le 15 novembre ; nous sommes le 16, et visiblement, rien n'est arrangé. Un communiqué collectif des joueurs et du staff de Deinze a ainsi été publié expliquant toute la situation.
Tout d'abord, le communiqué revient sur les conditions de travail sous la direction du groupe ACA, qui a fini par quitter le navire : "L'ACA Group nous a ouvertement menti, assurant que ce n'était que des rumeurs et que tout allait bien (...) après quelques semaines de compétition, les rumeurs sont devenues réalité. L'ACA Group a quitté le club (...) à ce moment, de nombreuses personnes dans le club, y compris des physiothérapeutes et des coachs de fitness, n'avaient pas été payés de la saison".
Pas encore un euro payé par les nouveaux propriétaires
L'équipe fitness a alors quitté le club, laissant les joueurs dépourvus de tout matériel GPS et d'entraînement : pas de petit-déjeuner avant l'entraînement, pas de lunch, pas de suivi physique durant les sessions, pas d'équipement spécifique pour le staff...
"Puis, le 1er octobre, les cartes carburant ont été bloquées et une semaine plus tard, plusieurs d'entre nous ont dû rendre leur voiture de société. Cela signifie que certains devaient payer pour venir au club, voire même venir en train ou en bus", explique le communiqué.
Même chose pour les appartements fournis par le club, qui ont d'un coup dû être payés de la poche des joueurs. "Pour le déplacement au Patro (nda : 4 octobre), un sponsor a fourni le bus, et les joueurs ont dû acheter leur repas avant le match". L'arrivée de nouveaux investisseurs a donc été accueillie avec soulagement... mais les joueurs et le staff de Deinze ont vite déchanté.
"D'abord, il nous a été promis que nous serions payés pour fin octobre, puis début novembre, ensuite le jour de la commission des licences, et enfin ce 15 novembre. À ce jour, nous n'avons pas encore reçu un euro des nouveaux propriétaires", affirme le communiqué.
"Hier, le club a publié sur ses réseaux concernant le match de la semaine prochaine, mais tant que nous n'avons pas été payés, nous ne jouerons pas. Ces derniers deux mois et demi ont été remplis de bruits entourant le club, ce qui cause énormément de stress et il est de plus en plus difficile de faire notre job correctement (...) à un moment donné, trop, c'est trop".
Inscrivez-vous maintenant à la newsletter de Walfoot