Hans Vanaken, l'égal d'Eden Hazard ? Les hommes mentent, et leurs chiffres aussi
Photo: © photonews
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Le Club de Bruges a livré un match plein face à Aston Villa. Hans Vanaken en a encore une fois été l'illustration.
Il y a ceux pour qui la Ligue des Champions doit à aider à franchir un palier en leur permettant de se montrer au gotha du football européen. Comme Raphael Onyedika lors du premier match contre Dortmund, Joel Ordonez pourrait justifier son futur beau transfert à l'étranger uniquement sur base de sa prestation contre Aston Villa, repoussant les assauts des Villans les uns après les autres.
Dans quelques mercatos, Onyedika et Ordonez figureront sans doute parmi les plus belles plus-values financières brugeoises. Ils rejoindront dans la comptabilité du Club les réussites comme Igor Thiago, Wesley, Odilon Kossounou, Abakar Sylla ou Krépin Diatta qui ont vu leur valeur marchande grimper en flèche grâce à la Ligue des Champions.
Une liste que n'intégrera sans doute pas Hans Vanaken, qui aurait pourtant pu rejoindre West Ham il y a deux ans. En consultant un simple bilan comptable, un trésorier pourrait même froidement déclarer que Vanaken sera même vraisemblablement une perte en ne remboursant pas les 4,25 millions de son transfert en provenance de Lokeren il y a bientôt dix ans. Qu'ils se rassurent, Hans a fait bien plus que cela. Comme un pied de nez au football moderne qui tournent autour des chiffres en tout genre.
Les statistiques, il n'y a jamais accordé une grande importance. Le nombre de penaltys arrêtés par Emiliano Martinez n'a eu que peu d'importance face au sang-froid du capitaine. Son dixième but en Ligue des Champions pour égaler le total d'un certain Eden Hazard et entrer dans le top 5 des meilleurs buteurs belges dans la compétition ? Il en a peut-être rigolé avant de se coucher aux petites heures.
Précieux dans chaque zone du terrain
Hans Vanaken ne sera jamais Eden Hazard. Mais les deux hommes illustrent chacun à leur manière cette vision romantique devenue utopique du football. Les penaltys, ils ne les tirent pas pour gonfler leurs chiffres. Sans le sien, Vanaken n'aurait peut-être pas été élu homme du match par l'UEFA. Alors que son ballon en plein milieu, ce ballon qui a décidé de l'issue du match, n'est qu'une infime partie de sa rencontre.
Face à Aston Villa, Hans Vanaken n'est pas celui qui renseigne le plus haut taux de passes réussies. Ce n'est pas celui qui a le plus couru, que ce soit à haute intensité ou en distance totale. Ses statistiques ne comptabilisent pas la moindre interception ou le moindre dribble de sa part. Mais sa faculté à dicter le tempo du match (que ce soit à 0-0 ou après l'ouverture du score), sa capacité à aérer le jeu brugeois lorsqu'il était mis sous pression, ses interventions pour demander le ballon devant sa défense puis pour lancer l'offensive ont fait merveille.
Dans un Club de Bruges qui réutilise le football simplifié instauré par Nicky Hayen à son arrivée dans les Playoffs, Vanaken tient peut-être la forme de sa vie, sans même mentionner ses statistiques offensives depuis le début de saison (si vous y tenez, il a marqué 5 buts et délivré 6 assists). A 32 ans, on ne le changera plus. Le Limbourgeois le dit lui-même, il ne courra pas plus pour plaire à certains. Tant pis si son style de jeu ne cadre pas avec la philosophie de Domenico Tedesco chez les Diables Rouges. Tant pis s'il finit sa carrière sans avoir jamais évolué à l'étranger. Cela ne doit pas empêcher de le considérer comme un grand monsieur du football belge.
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