Qui doit empêcher les émeutiers d'entrer dans le stade ? La Pro League et les politiques se renvoient la balle

Aussi dans la Rue de la Loi à Bruxelles, on a discuté aujourd'hui de ce qui s'est passé à Anvers-Beerschot. Les événements suscitent de l'irritation chez de nombreux politiciens, dont beaucoup sont des fans de football. Surtout la décision du maire d'Anvers, Bart De Wever, d'autoriser les supporters visiteurs ce dimanche au Bosuil a été critiquée.

Même si la Pro League avait le pouvoir de fermer le parcage visiteurs. Pourquoi cela n'a pas été fait, malgré les avertissements que le noyau dur de Beerschot a diffusés, reste une question. Ou peut-être pas. Ce sont bientôt les élections, non ?

La présence de la police ne fait qu'attiser les choses

Du côté de la Pro League, ils pointent la politique du doigt en disant qu'elle ne leur donne pas suffisamment de pouvoirs. En ce moment, les fouilles ne peuvent pas être approfondies. Les stewards ne peuvent effectuer qu'un contrôle superficiel. Le contrôle biométrique doit également passer par la politique.

L'actuelle ministre de l'Intérieur, Annelies Verlinden, promet qu'elle abordera le problème lors des négociations gouvernementales, mais souligne également que les clubs de football ont déjà des moyens de bannir les émeutiers de leur stade. Elle parle d'une collaboration plus étroite avec la police.

Verlinden voulait bannir le matériel pyrotechnique des stades il y a longtemps, mais n'y est pas parvenue. La police ne se lancera pas massivement dans une tribune, car cela entraînerait une escalade totale. Un policier n'a de plus pas envie de se retrouver seul face à 100 émeutiers. 

Des coûts énormes pour la société

Cela arrive que les membres d'un noyau dur se cachent sous un grand drapeau qui les soustrait à la vue des caméras pour rapidement changer de vêtements et mettre un masque. Question de ne pas être identifié s'ils lancent des feux d'artifice ou autres. 

La police connait parfaitement  et la plupart du temps ces supporters problématiques. Ils savent exactement qui sont les leaders et qui se livrent à des actes de violence. Mais c'est une bataille perdue d'avance. Ces hommes parviennent toujours à entrer malgré les interdictions de stade.

Cela exigera une collaboration entre la politique et le football pour résoudre ce problème. On a également parlé des coûts pour la société. Pratiquement tous les agents disponibles étaient présents hier aux abords du Bosuil. 

La Pro League a déjà modifié son règlement la saison dernière et chaque match arrêté par des supporters doit désormais être joué à huis clos. Mais ce n'est pas tant le résultat en soi. Il s'agit du fait que ces supporters estiment qu'ils doivent envoyer un signal. Même si nous ne savons pas en quoi cela aide leur club...