Le football belge doit-il venir en aide au Standard...dans son intérêt ? " A l'époque, le Bayern Munich avait aidé Dortmund"

Sur le terrain, le Standard commence à se retrouver, alors que le club est toujours en plein brouillard en coulisse. Interrogé par le journal Le Soir, le directeur du programme de gestion du sport à la VUB Jos Verschueren le constate : la folie liégeoise se remarque à tous les étages. 

Pour lui, il y a là l'occasion de repartir d'une page blanche : "Si j'avais un conseil à donner au futur propriétaire du Standard, ce serait de se servir de cette expérience pour devenir un modèle d'exploitation financière saine, en tout point, et ainsi réécrire l'histoire". 

Mais qui aura les reins assez solide pour concrétiser ces belles paroles ? "Le Standard ne peut pas disparaître. je connais beaucoup de dirigeants d'entreprise qui regardent à chaque euro la semaine et qui deviennent d'autres personnes quand ils enfilent leur écharpe le weekend. Il faut tomber sur le bon fou, celui qui a aussi compris que l'industrie et le business du football sont deux domaines complètement différents".

L'exemple de Dortmund...ou des Glasgow Rangers ?

Egalement interrogé par Le Soir, le sociologue Jean-Michel De Waele est plus inquiet. Tout monument qu'il est, le club n'échappe pas à sa réalité financière : "Dans un coin de ma tête, je me dis que vu la situation financière actuelle tellement nébuleuse, le Standard n'évitera pas la faillite, quitte à remonter les échelons, comme ont réussi à le faire les Glasgow Rangers".

Il explique que le mot d'ordre doit être la solidarité : "Il est temps que les clubs de l'élite comprennent qu'il s'agit aussi de leur business, qu'ils sont tous dans le même bateau, avec un club qui amène des supporters aux quatre coins du pays. A l'époque, le Bayern Munich n'avait pas hésité à son soutenir son rival de Dortmund, en difficulté, avec une vision bien plus large que celle du clocher de l'église".