Héros du Mondial 2018, un surnom tiré de "Rasta Rockett" : qui est le nouveau défenseur d'Anderlecht ?
Photo: © photonews
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Mathias Jorgensen va rejoindre le RSC Anderlecht et devenir le défenseur d'expérience que se cherchait Brian Riemer. Un Danois au CV bien chargé.
Mathias "Zanka" Jorgensen : un surnom tiré... de Rasta Rockett
Ne cherchez pas Mathias Jorgensen sous ce nom dans les pages du site de référence Transfermarkt. Il n'utilise pas non plus les noms de famille de son père gambien, Jattah-Njie. Au dos de son maillot, on retrouve en effet un surnom : Zanka.
C'est très probablement avec ce nom dans le dos que Jorgensen jouera au RSC Anderlecht, comme pour chacun de ses clubs depuis ses débuts professionnels au FC Copenhague. Un surnom qui date des équipes de jeunes du B.93. "Mon coach en jeunes avait vu le film "Rasta Rockett" à l'époque. On revenait d'un entraînement à 20 minutes d'où j'habitais, à Copenhague, et il avait fallu entasser plusieurs personnes dans la voiture".
"J'étais sur le siège passager et on aurait dit que j'étais dans un bobsleigh. Le coach m'a alors appelé Sanka, du nom du personnage de Sanka Coffie dans le film", expliquait Jorgensen à la BBC en 2017. Sanka est devenu Zanka, et est resté le surnom du joueur. Plutôt que le nom de famille compliqué de son père ou celui trop commun au Danemark de sa mère, Mathias Jorgensen sera "Zanka" dès ses débuts professionnel !
Héroïque lors de la Coupe du Monde 2018
Zanka est un international danois confirmé, avec 36 sélections entre 2008 et cette année. Récemment, il intégrait en dernière minute le groupe qui participera à l'Euro 2024, sans jouer une minute (comme en 2021). Mais par le passé, Mathias Jorgensen s'est avéré très important pour le Danemark.
Son heure de gloire arrive en 2018, lorsqu'il est titulaire en 8e de finale face à la Croatie. Et dès la 1ere minute de jeu, Zanka ouvre le score pour le Danemark - son tout premier but en sélection, et l'un des deux qu'il ait inscrit. La Croatie égalisera rapidement, et le match ira aux prolongations.
Dans ce temps additionnel, à la 114e minute, Ante Rebic dribble Kasper Schmeichel et n'a plus qu'à finir l'action... mais Jorgensen surgit, fauche Rebic et l'empêche de marquer. C'est un penalty. Miraculeusement, Zanka n'est pas exclu... et encore plus miraculeusement, Schmeichel sort le penalty, ce qui permet au Danemark de rester en vie. La Croatie se qualifiera finalement aux tirs au but, mais Mathias Jorgensen aura été héroïque.
Il connaît bien Ludwig Augustinsson
Cela n'a pas dû être très difficile de convaincre Zanka de rejoindre le RSC Anderlecht. Tout d'abord parce qu'il a bien connu Brian Riemer à Brentford quand le Danois y était entraîneur adjoint de Thomas Frank. L'adaptation, dans un vestiaire comportant également Dolberg et Dreyer, devrait bien se passer.
Mathias Jorgensen connaît également très bien Thomas Delaney, avec lequel il compte 162 matchs communs (le deuxième joueur avec lequel il a le plus partagé les terrains) et à qui il a peut-être demandé conseil. Mais surtout, il a disputé près de 100 matchs, de 2015 à 2017, avec Ludwig Augustinsson sous les couleurs du FC Copenhague. L'entente sera cordiale et les automatismes vite retrouvés !
Un joueur très engagé contre l'homophobie
Dans sa vie privée, Mathias Jorgensen a fait montre d'un engagement particulier en faveur de la cause LGBT. En 2016, il écrivait un article sur le site de la fédération de football danoise (DFB) pour dénoncer l'homophobie au sein du football. En 2017, il participera à la collecte de fonds mise en place par la sélection du Danemark et donnera 94.380 dollars en faveur d'une campagne contre l'homophobie, et visitera des écoles pour discuter du sujet.
"Quand il s'agit de ce genre de choses, je ne peux pas la fermer. Dès qu'il y a un débat à avoir, je donnerai mon avis", déclarait encore Zanka sur le site officiel de Brentford en 2021. "Il y a souvent des chants insultants dans les stades. Même s'ils ne sont pas dirigés contre les personnes de la communauté homosexuelle directement, ils peuvent heurter", soulignait-il. En voilà un qui n'appréciera pas les chants "Alle boeren zijn homos" qui fleurissent à chaque match d'Anderlecht face au Club de Bruges.
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