Analyse Cinq raisons pour lesquelles la Belgique peut battre la France ce lundi
Photo: © photonews
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La tendance n'est pas à l'optimisme dans le camp belge avant le match de lundi. Tout le monde voulait éviter la France, mais maintenant que les Diables rencontreront les Bleus, il faut y croire : voici 5 raisons pour lesquelles la Belgique peut battre la France en 8e de finale.
1. La France ne parvient pas à marquer
Il y a un sérieux problème d'efficacité côté français. Comme les Diables, l'Équipe de France a marqué deux buts dans ce tournoi... mais contrairement à nous, les Bleus n'en ont marqué aucun de plein jeu ou de leur fait - un auto-but et un penalty.
La crise de confiance que Romelu Lukaku traverse peut être relativisée par ses trois buts annulés ; la panne sèche de la France, par contre, est réelle. Même si les "expected goals" français sont particulièrement élevés, le constat d'une équipe qui peine à trouver le chemin des filets est bien là. De notre côté, nous n'avons encaissé qu'un but en trois matchs : les Bleus ne devraient a priori pas enfiler les buts ce lundi à Düsseldorf.
2. Un Koen Casteels en état de grâce
Le point 1 et le point 2 sont liés : contre la Pologne, les Français se sont créés un nombre impressionnant d'occasions mais sont tombés sur un Lukasz Skorupski en feu. Le gardien de Bologne a tout arrêté : 7 arrêts et un trophée d'homme du match bien mérité. Et la Belgique a son propre Skorupski : Koen Casteels est impassable dans cet Euro 2024.
Sans lui, la Slovaquie aurait fait le break, la Roumanie aurait égalisé et l'Ukraine nous aurait battus. C'est aussi simple que ça. Si Kevin De Bruyne a été élu homme du match à deux reprises, Casteels méritait le titre, au moins une fois. Le nouveau gardien d'Al-Qadsiah vit son plus grand test international, et le passe pour l'instant avec brio. Si la Belgique se qualifie lundi (par exemple aux tirs au but...), il pourrait même presque faire oublier un certain T.C...
3. Romelu Lukaku va se réveiller
Petite colle : de quand date la dernière série de 4 matchs sans marquer pour Romelu Lukaku en équipe nationale ? La réponse va vous surprendre : c'était... en 2018. Eh oui : à la Coupe du Monde. Big Rom' n'avait pas marqué face au Japon, face au Brésil, face à la France, et même pas dans la petite finale contre l'Angleterre.
C'était il y a 6 ans, et Lukaku a donc quelque chose à prouver : qu'il peut être présent dans les grands moments. Oui, face au Brésil, il avait sorti un très gros match, mais pour un 9, trouver le chemin des filets est particulier. Son dernier but en match à élimination directe dans un grand tournoi n'avait servi à rien (1-2 contre l'Italie à l'Euro 2020). Après trois matchs frustrants, c'est le moment de se réveiller et de marquer contre la France... comme en 2021, en demi-finale de la Ligue des Nations (un but, mais une défaite 2-3).
4. Les Diables auront une réaction d'orgueil
Les images d'après Ukraine-Belgique sont encore fraîches, et seront certainement encore présentes dans toutes les têtes ce lundi à Düsseldorf. Celles des supporters, comme celles des joueurs. Kevin De Bruyne a beau feindre son détachement habituel, on l'a aussi senti très agacé et même un peu triste après la rencontre.
Tous les Diables semblaient frustrés, perdus et même choqués du traitement qui leur a été réservé par leurs supporters. Il y a deux façons d'y réagir : baisser les bras ou avoir un sursaut d'orgueil. Jouer contre la France avec l'attitude par moments entrevue contre l'Ukraine (aucun pressing, des gestes de colère, aucune initiative...) serait catastrophique, et est même inimaginable. Les Diables nous doivent une réaction, et elle viendra.
5. Domenico Tedesco va enfin oser
L'élève Tedesco avait brillamment réussi son année scolaire, mais est en train de planter ses examens. Une nouvelle copie ratée contre la France et on ne sera pas loin du redoublement, même si le directeur de l'école (Piet Vandendriessche, CEO de l'Union Belge) a assuré le contraire.
Pour ne pas sortir de l'Euro 2024 la tête basse, Domenico Tedesco va devoir oser. Peu importe que les Diables soient éliminés : s'ils le sont, cela devra être en ayant montré de la personnalité, des choix forts, des changements proactifs. Et le sélectionneur le fera, parce qu'il n'a pas le choix. On ne devrait plus retrouver Leandro Trossard dans le onze, et on pourrait même enfin voir Charles De Ketelaere monter au jeu. À vous de jouer, herr Tedesco...
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