Interview Kevin Mirallas proche d'un accomplissement : "Le jeu des médias a semé le doute, mais..."

Kevin Mirallas proche d'un accomplissement : "Le jeu des médias a semé le doute, mais..."
Photo: © photonews

Ce samedi, l'Eendracht Alost peut valider son ticket pour la Nationale 1 en cas de victoire contre Ninove. Un accomplissement, alors que la saison a été semée d'embûches pour Kevin Mirallas et son club.

Ce samedi, l'Eendracht Alost reçoit Ninove et en cas de victoire, le club de Kevin Mirallas (directeur sportif) se rapprochera un peu plus de son objectif  : le retour au niveau professionnel. Actuellement en D2 VV, Alost retrouverait l'échelon national, malgré de sérieuses difficultés en coulisses. 

Kevin, pour vous et Alost, c'est une semaine particulièrement importante.

Kevin Mirallas : En cas de victoire, le titre sera acquis, oui, on aura 9 points d'avance. C'est un derby, qui plus est, mais on ne peut pas dire que Ninove ait énormément de supporters, ça n'a pas de vraie signification locale. Mais pour nous, c'est très important. 

C'est une vraie fierté, car le club revient de loin, quand on voit tous les soucis qui datent d'avant mon arrivée, d'où venait l'équipe.... On se rend compte qu'un énorme travail a été fait. Malheureusement, la saison a connu des contretemps en raison des cadavres dans le placard du club, mais nous n'avons jamais rien lâché. 

En interne, il y a eu du remous cette saison. Les propriétaires turcs ont été pointés du doigt, certains médias ont même assuré qu'ils quitteraient le navire. 

C'est totalement faux, les propriétaires sont toujours là et c'est à eux qu'on doit le succès de ce projet. C'est le petit jeu des médias en Flandre qui a semé un peu le doute... Disons que certains n'aiment pas que des investisseurs étrangers débarquent. Je n'ai pas pris le temps de faire le tour des médias pour tout nier (sourire). 

kevin mirallas

Les garanties financières ont été respectées auprès des joueurs, les promesses sportives ont été tenues, c'est le plus important. Nous sommes d'autant plus fiers d'être là où nous en sommes aujourd'hui dans l'adversité. 

Est-ce que l'Eendracht Alost est prêt pour la Nationale 1 ? 

Je nous vois prêts, oui. Nous sommes restés en tête de la D2 VV toute la saison, malgré de nombreuses blessures. Avec tous nos meilleurs joueurs toute la saison et les joueurs arrivés en janvier, ce serait déjà plié depuis longtemps, sans vouloir manquer le moins du monde de respect aux autres équipes du championnat. Toutes les équipes que nous avons affronté cette saison sont formelles à ce sujet.

Maintenant, on le sait, la N1, c'est un autre niveau. Il y a un gros écart entre les équipes wallonnes et flamandes dans cette division, mais les équipes flamandes seront très solides. L'objectif sera clair : se professionnaliser au maximum, et viser la montée d'emblée.  

Nicolas Frutos nous disait récemment que ce qui faisait la différence cette saison entre La Louvière, Lokeren (promus) et le reste de la Nationale 1, c'est ce professionnalisme.

Je connais bien Lokeren, dont nous avons été chercher le T2 cette saison, et je vous assure que certains joueurs y sont encore en partie amateurs. La Louvière, c'est différent, mais ils ont pris plus de temps pour mettre leur projet en marche. De notre côté, nous verrons s'il est possible de professionnaliser l'effectif au maximum.

Mais nous allons aussi conserver des joueurs sous statut amateur qui méritent de nous accompagner en Nationale 1, et auxquels le format actuel, à savoir les entraînements le soir et pas au matin, convient. Les discussions commenceront dès que possible, mais on ne veut pas brûler d'étapes. D'abord le titre ce samedi contre Ninove.

Mirallas Kevin

Le Kevin Mirallas joueur a-t-il ressenti un manque, cette saison ? N'auriez-vous pas aimé aller aider vos joueurs sur le terrain ? 

(il hésite) pas durant les 3-4 premiers mois, je dirais. Là, depuis 2-3 mois, ça commence à me démanger, en effet. Mais il faut savoir faire la part des choses : j'ai pris ma retraite, et je suis 100% focalisé sur mon rôle de directeur sportif. Ca me prend énormément de temps, car même si je "fais mes horaires" comme je le souhaite, le job doit quand même être fait. 

Et ce job, justement, quel en a été l'aspect le plus difficile et surprenant pour cette première saison "de l'autre côté" ?

Je dirais, avoir la responsabilité de limoger quelqu'un. C'est très difficile, et on ne le réalise pas avant d'avoir à le faire. Dès mon arrivée, nous nous sommes séparés de notre entraîneur pour cette saison et la responsabilité m'en incombait. Ce n'est pas facile émotionnellement.

De manière générale, devoir prendre des décisions rapidement et en assumant, c'est quelque chose que j'ai dû apprendre à faire. Ca fait changer de perspective sur certaines choses que j'ai pu vivre durant ma carrière, et que j'aurais peut-être mieux comprises ou vécues différemment si je savais comment c'est vécu de l'autre côté. 

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