Interview Anderlecht, champion contre son "ADN" ? "Au contraire !"

Anderlecht, champion contre son "ADN" ? "Au contraire !"
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Le RSC Anderlecht n'a plus été aussi proche d'un titre depuis 2017. Une éternité, et l'ironie veut que cette saison, les Mauves soient plutôt "cyniques" dans le jeu, comme à l'époque...

Quand nous évoquons la saison du RSC Anderlecht avec Nicolas Frutos, que nous avons rencontré pour parler en bonne partie de la RAAL, son visage s'illumine. "C'est exceptionnel. Nous sommes très heureux à la maison. On ne peut pas demander beaucoup plus cette saison que ce qui arrive à la RAAL et à Anderlecht", assure l'ancien attaquant Mauve & Blanc.

Si Frutos ne donnera pas son pronostic pour la course au titre, il espère bien sûr que c'est Anderlecht qui en sortira vainqueur. Même si cela peinerait les spectateurs neutres, pour tout ce que l'Union a amené au football belge depuis trois ans. "Ce qu'ils font est déjà exceptionnel, chapeau à eux", souligne-t-il. "Être champion, c'est très difficile. Mais il reste beaucoup de matchs : à eux de faire ce qu'il faut pour l'être!".

Où est l'ADN d'Anderlecht ? 

Lors du fameux projet anderlechtois lancé il y a plusieurs années de cela, sous Peter Verbeke, Vincent Kompany et Frank Vercauteren, l'accent était mis sur l'ADN du club, sur sa jeunesse. Ce fameux slogan "In youth we trust", ou encore "Trust the process", revenu hanter Kompany quand les résultats étaient moins bons, ne semble plus d'actualité.

Frutos Nicolas
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N'est-ce pas un peu ironique que le RSCA version 2024 soit loin, au final, de cet ADN anderlechtois ? "Kompany et Vercauteren ont eu des résultats aussi. On termine deuxième, on perd la finale de la Coupe aux tirs au but : tu ne peux pas dire que ça n'a pas marché", rappelle Nicolas Frutos. "Mais l'ADN, ce n'est pas forcément un "style" de jeu. Tu peux gagner et perdre avec un style". 

L'ADN d'Anderlecht, c'est de procurer des émotions à son public 

Quel est l'ADN Mauve, donc ? "C'est gagner. Ils ont été champions avec Matias Suarez... et avec Nicolas Frutos (rires). Rien à voir. Lukaku, c'est encore un autre style. Au milieu : Biglia, c'était un joueur très élégant, qui gardait le ballon. Tielemans, Dendoncker, c'était plus direct, à l'anglaise. Et tout cela a été phénoménal".

Il y a tout de même un point commun à toutes ces belles années : un jeu porté vers l'avant. "L'ADN d'Anderlecht, c'est de susciter l'émotion des supporters, et cela, tu peux y parvenir avec des modèles différents. Le contrôle de la balle, ou des transitions rapides, du pressing haut", continue l'Argentin. 

"Il y a eu erreur sur la forme du message concernant cet ADN, et c'est important de le réexpliquer. Car pour moi, aujourd'hui, Anderlecht y est fidèle, comme sous Vincent Kompany", conclut Nicolas Frutos. "Le RSCA a retrouvé son poids offensif également : Dolberg, Vazquez, Hazard, Stroeykens, Dreyer, même Amuzu de retour... Le danger vient de partout, et c'est ça, Anderlecht".

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