Le "lapin" d'Arokodare à Fredberg était peut-être bien la meilleure chose qui pouvait arriver à Anderlecht
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Tolu Arokodare a encore vécu un match compliqué ce dimanche contre Bruges. Un peu plus d'un an après avoir posé un lapin au RSC Anderlecht, le Nigérian ne convainc pas grand monde, tandis que les Mauves décollent sans lui.
En février 2023, Jesper Fredberg, qui vivait là son premier mercato dans un club entouré d'autant d'attentes médiatiques que le RSC Anderlecht, était la risée d'une bonne partie du métier. Le nouveau directeur sportif du Sporting avait subi plusieurs revers : Harry Toffolo, qui devait venir de Nottingham Forest, était finalement resté en Angleterre malgré un accord total. Puis, surtout, Tolu Arokodare avait fait un tour à 180° total et rejoint Genk malgré des tests médicaux passés à Anderlecht.
À l'époque, Fredberg se rabat sur Islam Slimani : là encore, les quolibets sont nombreux. Le vétéran algérien ne colle pas du tout à la politique annoncée, à savoir acheter des joueurs au potentiel de revente énorme. Résultat : c'est Slimani qui va envoyer les Mauves en quarts de finale de la Conference League, et éviter une fin de saison cauchemardesque.
Arokodare, un an plus tard...
Un an plus tard, où en est Tolu Arokodare ? Le Nigérian de 23 ans avait été acheté 5 millions d'euros par le Racing Genk, une somme qu'Anderlecht aurait donc également dépensée. Cette saison, il a inscrit 8 buts en championnat, dont un contre le RSCA (l'ironie est belle) et deux contre l'Antwerp ; ses trois seuls buts face à une équipe du top 6. En poules de Conference League, "Tolu" est resté muet.
Sa valeur marchande n'a absolument pas explosé : elle reste bloquée à 4 millions d'euros, moins que son prix d'achat. Même si Transfermarkt n'est qu'un indicateur partiellement pertinent, car Igor Thiago en vaut 6 et a été transféré pour 37 millions cet hiver, mais le constat reste pénible. Dans le jeu, Arokodare n'a montré que très peu de progrès ; les observateurs étrangers venus le scruter en Belgique ne sont pas repartis impressionnés.
"A blessing a disguise" pour Jesper Fredberg ?
Si "Tolu" était venu à Anderlecht en février 2023, Jesper Fredberg se serait-il cherché un 9 lors du mercato estival ? Peut-être, peut-être pas. Peut-être Luis Vazquez, qui fait désormais l'unanimité en interne, n'aurait-il pas signé ; peut-être même Kasper Dolberg n'aurait-il pas signé. Le Danois en est à 12 buts en JPL, et vaut 10 millions d'euros à l'heure actuelle.
Une chose est sûre : Arokodare n'a, en un peu plus d'un an, pas donné la moindre raison à Fredberg de regretter l'épisode malheureux de son premier mercato en tant que directeur sportif d'Anderlecht. Un épisode qui, en plus d'avoir endurci Jesper Fredberg, a des allures de "blessing in disguise", comme le veut l'adage anglais - une bénédiction déguisée. Et le dernier rire pourrait bien être bruxellois.
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