Renaud Emond, un phénix chez les Pandas : la dernière chance ?
Photo: © photonews
Renaud Emond se rapproche d'un départ du Standard, auquel on s'attendait depuis longtemps. Le sympathique buteur va désormais devoir rappeler ses qualités au championnat.
Renaud Emond a gagné un beau surnom depuis quelques années en championnat de Belgique : le Phénix. Du nom de ce fameux oiseau qui renaît de ses cendres une fois la fin de sa vie venue. Plusieurs fois, on a en effet cru la fin de la carrière d'Emond en D1 venue ; chaque fois, célébrant avec sa gestuelle l'envol d'un oiseau, il retrouvait le chemin des filets et restait bien là.
À 32 ans, c'est peut-être cette fois l'heure de la dernière résurrection pour Renaud Emond. Car depuis son retour au Standard en 2022, les flammes n'avaient jailli que faiblement : 2 buts d'affilée à son arrivée, comme un feu de paille, puis une saison 2022-2023 complètement ruinée par une lourde blessure. Des cendres, déjà, une braise en avril dernier : de retour de sa grave blessure au genou, il marque un but si important contre Charleroi.
"Je n'ai rien lâché et j'ai cravaché pour revenir. On m'a dit que je devais me faire opérer et j'ai cru pendant un moment que c'était la fin de ma carrière", déclarait-il après son but, et sa célébration typique, à l'époque. Déjà une petite résurrection, qui ne laissait tout de même pas beaucoup de doutes. La carrière de Renaud Emond était sur le déclin.
Ses meilleures années, le Gaumais les aura peut-être gâchées en acceptant un transfert signé Mogi Bayat au FC Nantes. Un pari pas si idiot à l'époque : Emond avait signé une saison 2018-2019 de haut vol (44 matchs, 16 buts), et son profil pouvait rappeler celui d'un certain Emiliano Sala, dont la mémoire reste vive à Nantes. Ce sera un échec : trois petits buts en 38 matchs. Le début des grosses galères, aussi, car le football oublie vite.
L'ultime résurrection pour Renaud Emond ?
Car avant son retour manqué chez les Rouches, Emond y avait déjà inscrit une quarantaine de buts en 150 matchs, des chiffres loin d'être ridicules. Dans son style tout en grinta et en jusqu'auboutisme, il s'était imposé comme l'un des chouchous de Sclessin. Et son transfert au Standard, il ne l'avait pas volé, avec 19 buts en 56 rencontres pour Waasland-Beveren.
Des années gâchées, une très grosse blessure, une confiance en berne. Malgré un mental en acier trempé, Emond n'en est pas sorti indemne. Peut-être a-t-il toujours été un joueur "de petit club" qui a surperformé à Sclessin. Il n'y aurait aucune honte à cela. Mais ce sera à lui de prouver à Eupen qu'il peut toujours être ce renard des surfaces, dont les Pandas ont terriblement besoin. Pour une ultime résurrection...
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