Ronny Deila a-t-il trouvé son rythme de croisière au Club de Bruges ?
Le début de saison du Club de Bruges n'a pas été simple, avec des résultats en dents de scie. Mais ces dernières semaines, les Blauw en Zwart ont joliment redressé la barre.
C'est avec l'image d'un Ronny Deila frustré que l'on avait quitté le Club de Bruges lors de la dernière trêve internationale. Son équipe venait d'être tenue en échec par le Cercle (0-0) suite notamment à quelques parades de haut vol de Warleson. Dans l'autre sens, Simon Mignolet a même sauvé les siens d'une défaite très ennuyante.
Car en plus de la charge symbolique de ce derby, le Club devait absolument se racheter après la défaite méritée infligée par l'Union Saint-Gilloise. En élargissant le bilan, les Brugeois restaient même sur une maigre victoire sur leurs sept derniers matchs de Pro League. Peu d'entraîneurs résistent à cela, surtout dans le contexte d'une obligation de résultats après une saison cauchemardesque.
Derrière son discours invariablement sûr de lui, Ronny Deila a commencé à agacer. Alors que de nombreux internationaux revenaient de leur équipe nationale, il déclarait n'avoir jamais vu de la saison une telle intensité à l'entraînement. Un positivisme qui semblait tenir de la méthode Coué. Pourtant, la dynamique depuis lors semble lui donner raison.
Flamboyant en Conférence League, réaliste contre le Standard
Depuis cette pâle prestation à l'Union, le Club de Bruges a disputé cinq matchs. A cinq reprises, il a gardé le zéro, dont deux fois en Conférence League. A l'échelon européen, l'équipe a même livré son match référence en s'imposant 0-5 sur la pelouse pourtant hostile du Besiktas.
En championnat, le Club est revenu dans le top 6, dépassant au passage le Cercle, avec en ligne de mire la troisième place de La Gantoise qui ne compte que trois points de plus.
Hier, les Blauw en Zwart n'ont pas livré leur meilleur match de la saison mais n'ont pas dû forcer pour battre le Standard (2-0). La différence avec les dernières semaines réside en partie dans l'efficacité. Face aux Rouches, les deux premières frappes cadrées ont terminé au fond. La rencontre de ce dimanche fera grand bien aux buteurs Igor Thiago et Philip Zinckernagel, pas franchement en réussite dans le dernier geste ces dernières semaines.
Dans l'équilibre de l'équipe, la montée en puissance du duo Onyedika - Vetlessen et de la charnière centrale Spileers - Mechele a aussi son importance. Si en plus de cela, des garçons comme Bjorn Meijer, Casper Nielsen et Ferran Jutgla se débarrassent pour de bon de leurs pépins physiques, Deila sera confrontés à quelques dilemmes de choix. D'autant qu'Andreas Skov Olsen et Antonio Nusa, rentrés à un quart d'heure du terme face au Standard, reviennent également dans le parcours.
Encore du travail pour Ronny Deila
Mais après des semaines marquées par la perplexité, attention à ne pas tomber dans l'excès inverse. Lors des deux dernières rencontres, le Club a à chaque fois connu un scenario de match très favorable avec une ouverture du score dans les cinq premières minutes, d'abord face à des Turcs démobilisés et bons derniers du groupe, puis face à une équipe du Standard qui a confirmé ses difficultés à l'extérieur.
La venue des Liégeois a aussi mis en lumière les quelques manquements dans le repli défensif contre un adversaire qui récupère haut et se projette rapidement vers l'avant. Une identité de jeu prônée par Carl Hoefkens mais affaiblie par un manque de présence dans le rectangle qui a aidé les Brugeois.
La série actuelle a beau être moins spectaculaire que la succession de scores fleuves contre Eupen, le RWDM et en préliminaires de Conférence League à la fin du mois d'août, elle n'en demeure pas moins une base plus intéressante pour construire le reste de la saison. A confirmer dans les prochaines semaines, notamment lors du choc contre La Gantoise dans 15 jours.
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