Un chef d'oeuvre d'Amuzu scelle la victoire d'Anderlecht, qui prend la tête
Malgré une seconde période mitigée, Anderlecht a pris les trois points face à Malines, dans le style qui fait sa réussite depuis le début de la saison. Sans briller... sauf sur un geste de classe mondiale d'Amuzu.
Pour fêter les 80 ans de Paul Van Himst en grande pompe, Anderlecht avait réussi à obtenir la permission de 20h45, horaire assez rare pour un match au Lotto Park, mais avait aussi trouvé le sparring partner idéal, à en juger de la première période. Malines se réveillera cependant en seconde, prenant le jeu à son compte, en vain.
Stroeykens, l'arme anti-Malines
Pour l'occasion, Brian Riemer avait aligné un trio plus offensif dans l'entrejeu mais, affront ultime à Alexis Flips, privilégiait un Mario Stroeykens auquel, il est vrai, Malines réussit : 3 buts en 2 matchs face aux Sang & Or la saison passée... et le meneur de jeu du soir confirmera. Après plusieurs vagues anderlechtoises lancées par un duo Leoni-Rits en grande forme, c'est finalement Thorgan Hazard qui servira bien Stroeykens plein axe (1-0, 13e).
Le même Stroeykens, discret dans le jeu, sera encore trouvé en position dangereuse après un travail monstrueux de Leoni (29e). Kasper Schmeichel, lui, ne devra s'employer que sur un coup-franc flottant de Pfückle, et le fait plutôt moyennement, sans conséquence (36e). Si on ne peut pas dire qu'Anderlecht propose le football-champagne symbolisé par leur élégant maillot blanc en honneur à Van Himst, les Mauves méritent leur avance et même mieux.
Mais comme à Eupen, le RSCA va reculer et laisser son adversaire reprendre confiance. Pfücke et Hairemans inquiètent Schmeichel et le Kavé aurait mérité son petit but, même si Anders Dreyer avait prouvé son flair en alertant Coucke rapidement au retour du vestiaire (48e).
C'est après une dizaine de minutes creuses qu'Anderlecht va faire le break : Hazard et Augustinsson combinent bien et le Suédois trouve Kasper Dolberg, invisible jusque là mais qui n'a qu'à la mettre au fond (60e, 2-0). Malines prend un coup sur la tête, Coucke se fait peur, doit encore s'interposer devant Dreyer (65e).
Encore un éclair d'Amuzu
Le RSCA parviendra encore à faire peur à son public : sur un bon ballon de Schoofs dans le dos de Sardella, Nikola Storm est lancé, et sa frappe... est déviée par le même Sardella dans le but (2-1, 74e). De quoi gâcher une copie plutôt propre, sans qu'elle soit celle d'un premier de la classe non plus. C'est d'ailleurs Malines qui se procurera les plus belles occasions de fin de match, sans succès. Jusqu'à un éclair de génie de Francis Amuzu, qui lobe Coucke de très loin sur un contre qu'il s'ouvre tout seul (90e+4).
Cette victoire met temporairement Anderlecht aux commandes en D1A : un RSCA qui commence à rappeler toutes proportions gardées l'Antwerp de la saison passée, peu spectaculaire, peu génial, mais organisé et efficace. Un certain René Weiler aurait quelque chose à en dire !