Interview Le Liégeois Sami El Anabi a vécu le cauchemar de près au Maroc : "Inimaginable"

Le Liégeois Sami El Anabi a vécu le cauchemar de près au Maroc : "Inimaginable"
Photo: © photonews
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Sami El Anabi, né à Liège et passé par les équipes de jeunes du Standard puis de l'Excelsior Virton, évolue au Maroc. Il a vécu le séisme du week-end dernier, heureusement pas en première ligne.

Quand le téléphone sonne vendredi dernier à la maison de Sami El Anabi (23 ans), le jeune joueur belgo-marocain ne se doute pas de ce qui se passe. "Mon oncle m'a appelé pour me dire qu'il y avait un tremblement de terre à Marrakech. Dix minutes après son appel, ça commençait chez nous, qui habitons un peu plus loin", nous raconte-t-il.

Ni une ni deux, El Anabi quitte son domicile avec sa femme, par précaution. "On a embarqué dans la voiture, et on est monté sur l'autoroute. C'était la folie, tout le monde avait pris la route", se rappelle Sami. Les voies routières sont complètement bloquées.

"On a passé la nuit dans la voiture jusqu'à 6h du matin, car c'était déconseillé de rentrer chez nous. C'était alerte rouge pour une réplique du tremblement de terre pendant de longues heures après". Heureusement, de retour chez eux, pas de dégâts. 

sami el anabi

"Notre construction est moderne et un peu à l'écart. Un miroir s'était fissuré, quelques objets avaient bougé, ce qui est déjà impressionnant, mais on est très chanceux", sait Sami El Anabi. "Car j'ai de la famille et des amis à Marrakech. Là, c'est inimaginable, les dommages. J'ai fait un don de sang et une donation, comme les joueurs de la sélection marocaine, car c'est le moins qu'on puisse faire".

Le championnat a été reporté d'une semaine, sans surprise. Il y a de quoi se demander, même, si le football peut reprendre comme si de rien n'était le week-end prochain. "Nous, on est payés pour jouer, on fera ce qu'on nous dit. Je crois que ça ira. Le stade de Marrakech n'a pas été touché", souligne l'ancien capitaine des Espoirs de Virton.

El Anabi lui-même a quitté le prestigieux Wydad Casablanca pour l'AS Salé cet été. "J'avais encore 3 ans de contrat au Wydad mais j'ai opté pour du temps de jeu tout de suite, car j'ai déjà 23 ans. Ce qu'il me fallait, c'était jouer, et j'ai senti la confiance du coach et du club ici", se réjouit-il. 

"On a fait un match amical cette semaine et même à huis-clos, il y a eu une minute de silence, c'est important. Mais on a aussi pu sentir que ça faisait du bien de jouer, d'aller de l'avant", conclut Sami El Anabi. Le Wydad Casablanca a gardé un pourcentage à la revente, mais n'a pas bloqué le transfert du joueur, qui gardera un souvenir "très positif" de son passage parmi les finalistes de la C1 africaine.

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