D'un changement de génération à l'autre : quand Jan Vertonghen et les Diables sombraient en Estonie
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Face à l'Estonie, les Diables partiront largement favoris de la rencontre. Pourtant, dans un passé plus ou moins éloigné, le match face aux Estoniens avait viré au cauchemar.
Ces dernières années, le hasard du tirage au sort a réservé quelques à nos Diables Rouges quelques duels face à l'Estonie. Sous Roberto Martinez, les Diables ont remporté leurs quatre confrontations face aux Estoniens (8-1, 0-2, 2-5 et 3-1). Une série de victoires confortables prolongée sous Domenico Tedesco : lors du match aller entre les deux équipes en juin dernier, la Belgique s'était imposée 0-3 à Tallinn.
Ce soir, à l'occasion de la manche retour, Jan Vertonghen étrennera sa 150e sélection sous la vareuse noire-jaune-rouge. Dans la transition entre la fin de la génération dorée et l'arrivée de nouveaux talents en équipe nationale, sterke Jan fait partie des meubles et dirige la défense avec l'expérience et la roublardise qui le caractérisent depuis de nombreuses années.
Mais il n'en a pas toujours été ainsi. Comme plusieurs membres de la génération dorée, Jan Vertonghen a mangé son pain noir en équipe nationale. Notamment ce 14 octobre 2009, à l'occasion du déplacement en Estonie. En cette sombre soirée d'automne, les Diables s'étaient inclinés 2-0 sous les ordres de Dick Advocaat.
Vertonghen (qui fêtait à 22 ans sa 15e titularisation) s'était notamment illustré en sortant de défense dans le mauvais tempo pour ouvrir un boulevard dans son dos sur le deuxième but des locaux. Ce soir, le joueur d'Anderlecht sera le seul rescapé du naufrage collectif d'il y a 14 ans. Dans le camp d'en face, l'inoxydable Konstantin Vassiljev (déjà capitaine en 2009, désormais âgé de 39 ans) sera lui aussi de la partie.
Mieux : tous les autres joueurs alignés à ses côtés ce soir-là ont pris leur retraite, même ceux qui incarnaient la nouvelle vague : Logan Bailly, Daniel Van Buyten, Thomas Vermaelen, Nicolas Lombaerts, Gill Swerts, Gaby Mudingayi, Mousa Dembélé, Kevin Mirallas, Roland Lamah et Emile Mpzena auront sans doute préféré oublier ce match, qui avait valu aux Diables une flopée de critiques.
Une contre-performance symptomatique d'une équipe divisée par les différents clans et les querelles de génération. Une équipe irrégulière capable de mener la vie dure à la grande Espagne et de se vautrer lamentablement sur le terrain d'un sans-grade dans la foulée.
14 ans plus tard, c'est aux tauliers comme Jan Vertonghen à maintenir l'unité et le niveau d'exigence au sein du noyau. Pour que les turbulences de ce changement de génération soient absorbées par les victoires, pour permettre à tout le monde de travailler dans le calme ce qui doit être amélioré. Et faire de la rencontre de ce soir ainsi que des suivantes des occasions de grandir footballistiquement et non pas des matchs de la peur.
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