Carl Hoefkens est-il déjà en danger au Standard ?

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Le Standard attend toujours sa première victoire en championnat. Forcément, tous les regards se tournent vers Carl Hoefkens.

Un point sur douze, un petit but marqué en quatre matchs : le Standard a complètement manqué son début de championnat. Les Rouches partagent l'avant-dernière place avec Westerlo. La semaine prochaine, ils se déplacent à Courtrai, la lanterne rouge, qui attend toujours d'engranger ses premiers points. Déjà un match couperet pour Carl Hoefkens

Il serait assez prématuré de s'arrêter au bilan chiffré brut avant même la fin du mois d'août. Le problème, c'est que ce n'est pas le plus inquiétant dans la situation actuelle. En entonnant "On se fait ch*er", Sclessin a mis le doigt là où ça fait mal, en l'occurrence le manque criant d'idées dans le jeu, le peu de danger crée. En d'autres termes : le néant offensif.

Si la défense ne dénote pas, avec notamment le retour convaincant de Zinho Vanheusden, on ne peut pas en dire autrement de l'attaque. Le seul but marqué depuis le début du championnat, lors du partage de Charleroi, est tombé sur un long ballon dévié par Wilfried Kanga vers Denis Dragus. 

Au Mambourg, le plan semblait clair, avec un jeu direct vers Kanga pour exploiter les déviations ou les seconds ballons. Lors des autres rencontres, il était très difficile de ressortir une ligne directrice de l'animation offensive. Reconduit face au Cercle de Bruges, le duo d'attaque a été reconduit mais a été vite sorti à l'heure de jeu par Carl Hoefkens.

L'entraîneur maintiendra-t-il sa confiance en ses deux attaquants, relancera-t-il Noah Ohio ou Hayao Kawabe ? Lancera-t-il Cihan Canak ? Ces doutent n'arrangent rien au manque de confiance actuel : depuis le début du championnat, le Standard totalise à peine 2,25 expected goals. Soit à peine plus de 0,5 expected goal par match. 

Mais il serait injuste de faire porter tout le chapeau à la ligne offensive. Dans l'entrejeu aussi, les joueurs se cherchent. Aiden O'Neill et Isaac Price peinent encore à faire oublier le duo Cimirot - Alzate de la saison particulière. Ce dernier manque particulièrement à l'équipe par sa capacité à trouver des solutions balle au pied pour créer du liant avec le dernier tiers du terrain. Ce n'est d'ailleurs pas si surprenant que la direction songe toujours à essayer de le rappatrier.

L'animation offensive, Carl Hoefkens a pourtant bénéficié d'une préparation pour le travailler. Plusieurs amicaux de présaison avaient déjà alerté quant au manque de créativité. Face au Hertha Berlin, c'est déjà Denis Dragus qui avait sauvé son coach de la panne sèche dans les derniers instants (1-1). Les deux derniers buts ont donc été inscrits par un joueur annoncé comme bon pour le départ. Symbolique d'un mercato très hésitant de la part de 777 Partners. 

Drăguş Denis
© photonews

Loin de son niveau de la saison dernière tout comme Marlon Fossey sur l'autre flanc, Aron Donnum a tenté de dédramatiser en rappelant que la saison dernière, le Standard avait commencé par un bilan de 4 points sur 15 sous Ronny Deila, avant d'enchaîner les matchs enthousiasmants.

On ne saurait lui donner tort mais il convient de rappeler que le mal rouche était tout autre : l'équipe avait marqué à chacune de ces rencontres mais manquait d'équilibre défensif. De plus, l'équipe avait été moins chamboulée par rapport à ce mercato, aucours duquel 777 a opéré son premier vrai ménage dans l'effectif. 

Mais regarder un an en arrière rappelle tout de même qu'à pareille époque, les renforts phares de l'été qu'étaient Philip Zinckernagel et Steven Alzate n'étaient pas encore arrivés. Autant d'éléments qui peuvent servir de circonstances atténuantes à Carl Hoefkens. Ce dernier pourrait d'ailleurs légitimement demander de pouvoir disposer d'un noyau au complet avant d'être jugé.

Mais attention tout de même : l'année passée, le premier club à se débarrasser de son entraîneur en cours de saison (Courtrai) n'avait pas attendu le mois de septembre pour trancher dans le vif. Karim Belhocine avait alors été viré après un match perdu face au...Standard et renseignait un meilleur bilan que les Rouches à l'heure actuelle.

Carl Hoefkens n'est pas dupe : après son départ chahuté du Club de Bruges, il sait pertinemment qu'un enchaînement de mauvais résultats pourrait lui être fatal. Et ce n'est pas avec les prestations proposées actuellement que Sclessin va faire corps derrière son entraîneur.

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