Interview Quel avenir pour Jean-Louis Garcia ? "Cette expérience à Seraing m'a fait beaucoup réfléchir"

Alexandre Fiammetti
Alexandre Fiammetti
| 0 réaction
Quel avenir pour Jean-Louis Garcia ? "Cette expérience à Seraing m'a fait beaucoup réfléchir"
Photo: © photonews
Deviens fan de RFC Seraing! 47

Libre depuis son départ du RFC Seraing l'année dernière, le technicien français âgé de 60 ans est prêt à relever un nouveau challenge, mais pas à n'importe quel prix.

Après avoir évoqué son passage et les raison de son départ de Seraing, Jean-Louis Garcia a abordé son avenir. "Mon nom est sorti l’été dernier quand Metz s’est séparé de Fred Antonetti, mais la direction sportive a changé puisque Pierre Dréossi a remplacé Philippe Gaillot et il a fait son choix d’entraîneur", nous confie Jean-Louis Garcia. "Aujourd'hui, je suis disponible si un président et un club estiment que je peux être l'homme de la situation. Mais je ne suis pas là à envoyer mes CV et à demander à mes agents de me proposer à droite et à gauche. Cette expérience à Seraing m'a fait beaucoup réfléchir. Mon enthousiasme a été douché et refroidi par les conditions de travail. L'objectif a été rempli et c'était un miracle. Mais il n'y avait aucun épanouissement. Il faut un projet qui en vaille la peine et qui justifie les sacrifices d'être éloigné de sa famille. À Seraing, nous étions seuls et ce n'était pas évident. Il faut au moins pouvoir prendre son pied au boulot et ne pas s'y rendre avec des pieds de plomb. J'ai donné quarante ans de ma vie au foot pro, cela m'a beaucoup apporté, mais il faut que la passion reste intacte. Quand la petite flamme se met un peu en veilleuse, il faut être vigilant. Je suis quelqu'un de fort engagé, et faire les choses à moitié ne m'intéresse pas", précise le technicien français.

Le nom de Jean-Louis Garcia circule depuis plusieurs semaines en Ligue 2. "Je n'ai missionné personne pour me proposer. Actuellement, il y a une sorte de phénomène de mode et de lobbyisme sur les jeunes entraîneurs avec des nouvelles idées. Le football reste le football qu’on ait 40 ans ou 60 ans. Le dernier président avec qui j'ai bien fonctionné à Nancy est Jean-Michel Roussier qui va réussir au Havre AC (1er actuel de Ligue 2). Je ne suis pas étonné de leur réussite avec Mathieu Bodmer et Luka Elsner. Ce dernier était en difficulté l’an dernier au Standard de Liège où il s'est fait massacrer. On mettait en doute ses compétences, et il est sur le point de monter en Ligue 1. C'était également  le cas de Philippe Montanier. Il a permis à Toulouse d'être promu en L1 et il a gagné la coupe de france cette saison. Comme quoi les attentes parfois", ajoute-t-il.

"La vie, ce n'est pas que le football non plus"

"Je suis disponible, mais si rien ne se présente, j'ai d'autres centres d'intérêts dans ma vie. J'ai une famille que j'ai souvent négligée avec ce métier prenant, je m'occupe de ma maison et je joue au golf. La vie, ce n'est pas que le football non plus. Il y a des collègues qui me donnent parfois l'impression de n'avoir rien d'autre dans la vie s'ils n'entraînent pas. Et ils restent sur un banc jusqu'à 73 ans, je ne comprends pas trop. J'ai reçu une offre en provenance du Qatar, mais je l'ai refusée directement. Je ne vais pas partir là-bas pour aller gagner de l'argent. Je ne roule pas sur l'or, mais la vie est trop courte et précieuse pour que je parte un an ou deux loin de ma famille dans un pays lointain où la solitude risque d'être pesante. Le football oui, mais plus à n'importe quel prix", conclut Jean-Louis Garcia.

Corrigeer
Une erreur dans l'article ci-dessus? Annoncez le ici!

Inscrivez-vous maintenant à la newsletter de Walfoot

Plus de news

Plus de news