Fantastique : Anderlecht a un pied en demi-finale !
Le Sporting d'Anderlecht continue à rêver. Une prestation sérieuse derrière et chirurgicale devant a laissé l'AZ impuissant !
Le parfum d'un quart de finale de Coupe d'Europe : le RSC Anderlecht ne l'avait plus goûté depuis 2017, et avait alors mené la vie dure à Manchester United en Europa League. Les Mauves s'étaient ensuite consolés avec leur 34e titre de champion de Belgique, le dernier en date.
Il n'y aura pas de titre de champion cette année en Jupiler League, mais Anderlecht veut rêver plus grand encore en Europe. Brian Riemer le sait, il y a quelque chose à faire face à l'AZ : cette fois, il aligne d'emblée le facteur X, Islam Slimani.
Un Lotto Park en feu
Les supporters, eux aussi, le savent : le Lotto Park est bouillant ce jeudi soir comme encore jamais cette saison, et comme rarement ces dernières années. Le début de match est équilibré : Verbruggen doit sortir en urgence devant Odgaard, mais Slimani réussit presque sa madjer sur un centre d'Amuzu.
L'AZ va pousser quelques minutes mais la paire de sentinelles veille au grain : Vertonghen et Debast sont dans leur match, et lancent la "flèche" Amuzu sur son flanc dès que possible. C'est cependant du côté droit que vient l'ouverture du score : intelligemment, Murillo décale Dreyer, puis repique dans l'axe..pour être à la réception du centre lumineux du Danois, de la tête (1-0, 20e).
Dreyer sauve là une première mi-temps compliquée, à l'image de celle de Lior Refaelov, un peu emprunté mais dont la couverture de balle fait par moments merveille. L'AZ n'est pas en jambes : seule Pavlidis, par moments, pèse un peu. Les backs néerlandais, si redoutés, sont muselés, surtout côté gauche par un Moussa N'diaye en "mode Villarreal" : son intervention devant Odgaard juste avant la pause valait le détour (45e+1).
Après la pause, on aura droit à un AZ bien plus incisif. Si N'diaye continue à rompre le jeûne en mangeant Odgaard tout cru, le RSCA commence à concéder des corners, à devoir sortir des ballons chauds (58e) et à rater ses relances. Heureusement pour les Mauves, Vangelis Pavlidis, trouvé deux fois dans le petit rectangle, n'a pas encore l'air à 100%.
Plier, riposter
On se dit qu'à force de plier, Anderlecht finira peut-être par rompre. D'autant que Slimani non plus n'a pas l'air à 100%, et cède assez vite sa place à Benito Raman. Mais un contre rondement mené assommera l'AZ : Francis Amuzu, que nous avons tant pu critiquer récemment, met à mal son homme et envoie un centre tendu vers Majeed Ashimeru, qui fusille Mathew Ryan (2-0, 70e).
Les étoiles sont alignées : rarement cette saison Anderlecht aura été aussi cynique devant. Bart Verbruggen est attentif mais n'a même pas vraiment besoin de sortir le grand jeu, se couchant juste sur quelques frappes lointaines. Si le RSCA reste sérieux dans une semaine à Alkmaar, il sera dans le dernier carré d'une compétition européenne. Et pour retrouver trace de ça, il faut remonter jusqu'en 1990...