Toby Alderweireld, sa dernière grande interview en Diable : revivez ses plus beaux moments en équipe nationale
Photo: © photonews
Suis Walfoot dès à présent sur WhatsApp !
Toby Alderweireld a annoncé sa retraite internationale ce lundi 6 mars. Dans une grande interview, il revient sur ses plus beaux souvenirs chez les Diables Rouges.
Sa première sélection : le 29 mai 2009, lors de la Kirin Cup, contre le Chili
Alors évoluant depuis peu chez les A de l'Ajax, Alderweireld est sélectionné par Franky Vercauteren pour disputer la Kirin Cup, tournoi amical organisé au Japon. "C’était un rêve qui s’est réalisé, bien évidemment. En tant que jeune joueur, tu regardes les grands tournois et les matches disputés par les Diables Rouges. Il y avait des rendez-vous importants dans le championnat belge, beaucoup d'internationaux n’avaient pas trop envie de venir. C’était le moment parfait pour moi de montrer ce dont j’étais capable. C’était une période où les joueurs ne se bousculaient pas vraiment pour jouer en équipe nationale."
Jouer devant le public du Stade Roi Baudouin
"S'il n'y a rien de mieux ? Oui, évidemment. A 100 %. Nous savons tous aussi que le stade ne répond plus aux normes actuelles, mais je trouve d’autre part qu’il a encore un certain charme pour cette raison. C’est ainsi que je connais aussi les Diables Rouges, avant que je ne devienne moi-même Diable Rouge. Jouer dans ce stade a toujours été iconique pour moi et une tradition en quelque sorte. Évoluer devant ses propres supporters, c’est ce qui a de plus beau. J’ai eu la chance de jouer durant une très belle période. Le stade était quasiment sold-out lors de chaque rencontre. L’enthousiasme était présent. Les matches à domicile ont toujours été bien accueillis."
La Belgique de retour en Coupe du monde
Lors de la Coupe du monde 2014 au Brésil, la Belgique fait son grand retour sur le plan international. Alderweireld s'en souvient encore comme si c'était hier. "Se qualifier pour la Coupe du Monde, le fait d’être sélectionné. Tu remontes complètement le temps dans ta tête. Lorsque tu as cinq ou six ans et que tu rêves de jouer un jour pour les Diables Rouges.Tu vois aussi comment les gens qui t'aident à atteindre tes objectifs. Il n’y a rien de plus spécial, en tant que joueur de foot, que de pouvoir représenter ton pays. Pour moi, c'était assez difficile car j'ai joué en défense centrale toute ma carrière. Mais je jouais au poste d’arrière-droit chez les Diables Rouges. C'était excitant pour moi, mais je pense que je m'en suis bien sorti. J'étais content de mes prestations.La fierté prévaut dans ces moments-là."
Alderweireld jette ensuite un regard rétrospectif sur le parcours des Diables, éliminés en quarts de finale du Mondial 2014 par l'Argentine de Lionel Messi. "Lorsque je pense à cette Coupe du Monde, je me souviens surtout du match contre les États-Unis. L’un de nos meilleurs matches de tous les temps, je pense. De la déception par rapport à l'Argentine...Un quart de finale face à Messi, c’est aussi quelque chose de spécial. Cela restera toujours une déception car je pense qu’on pouvait les battre."
L'Euro 2016 fait encore mal
Deux ans plus tard, dispute son premier Euro avec la Belgique. Les Diables se hissent jusqu'en quarts de finale, où il affrontent le Pays de Galles à Lille. La suite, on la connait tous. "Si c'est ma plus grande déception en tant que Diable Rouge ? Oui, peut-être. Tout le monde disait que le chemin vers la finale était totalement ouvert. Face à des adversaires soi-disant moins forts sur le papier. Les blessures nous ont joué des tours. On mène 1-0 contre le Pays de Galles et le sentiment est bon. L’instant présent n'a pas tourné en notre faveur et cela restera toujours une sorte de déception, car je pense que nous avions les qualités pour aller au bout."
Le Mondial 2018 et la France, peut-être encore plus
Questionné sur les autres grandes déceptions qu'il a connues chez les Diables, Alderweireld pense évidemment à l'élimination en demi-finale subie face à la France lors du Mondial russe, où les Belges écriront pourtant l'histoire de leur football avec une troisième place. "C'était vraiment spécial de pouvoir jouer un tel match. Une demi-finale, c’est particulier. Je trouve que nous méritions de gagner contre la France. C’est pour moi une encore plus grande déception. Sur mon tir et l'arrêt de Lloris ? Je la voyais au fond. J'ai repassé ce film cent fois dans ma tête et il repassera encore."
"Je ne dis pas qu’on aurait remporté la finale en cas de qualification. Mais je n’oublierai jamais que nous avons trébuché à ce stade-là et que nous étions la meilleure équipe du tournoi", a continué Alderweireld, sans doute un peu nostalgique de cette époque dorée.
Le Qatar 2022, encore dans toutes les têtes
Pour boucler la boucle, il faut aussi parler du récent gros échec lors de la Coupe du monde 2022, la troisième et donc dernière disputée par Toby. "C'était notre moins bonne Coupe du Monde sur le point collectif, je pense. Même si nous avons vraiment bien joué contre la Croatie, un excellent adversaire. Mais d’un point de vue personnel, c’était l’un de mes meilleurs tournois. Purement de mon point de vue, car en tant qu'équipe, nous n'étions pas au top."
"C'est un bon moment pour arrêter. J'ai toujours eu peur d'arrêter au mauvais moment, quand ça ne va plus. Je me dis, maintenant : 127 (sélections). C’est la fin d’une belle aventure. J'ai tout donné, à cent pour cent, pour l'équipe nationale", a conclu non sans émotion l'homme de 34 ans, qui n'a pas hésité une seconde avant de donner son match le plus mémorable en Diable : "Contre le Brésil. Tu joues face à une nation emblématique, que tu élimines en quart de finale. Après, tu ne te rends pas bien compte de ce qui s’est passé et en arrivant dans le vestiaire, tu reçois des milliers de messages de supporters. C’est ce qui est le plus spécial, je pense. Avec le recul, c'est incroyable de voir comment une équipe peut émerveiller toute une nation."
Inscrivez-vous maintenant à la newsletter de Walfoot