Edito Toby or not Toby ? On ne se posait pourtant plus la question...
Toby Alderweireld a annoncé sa retraite internationale. Si on s'attendait à quelques départs, celui-là surprend un peu. Et laissera un plus grand vide qu'on le pensait.
Une anecdote personnelle me vient toujours au moment d'évoquer Toby Alderweireld. Nous sommes le 12 octobre 2010, en qualifications de l'Euro 2012, et les connaisseurs du football belge savent à quoi correspond cette date. La Belgique vient de concéder un partage fou contre l'Autriche : 4 buts à 4. Un jeune défenseur de l'Ajax Amsterdam, encore méconnu chez nous, était titulaire au back droit : Toby Alderweireld.
Boyata plutôt qu'Alderweireld
Il avait été remplacé à la pause par Dedryck Boyata, qu'on voyait comme un grand espoir du foot belge, alors que le score était de 1-2. C'était la 4e titularisation de Toby dans cette campagne, mais il n'avait pas encore fait forte impression. Et après le match, alors que je reprends le métro vers le centre de Bruxelles, les supporters, enthousiastes malgré le résultat, scandaient les noms de divers joueurs. Vincent Kompany, Marouane Fellaini, Axel Witsel...Jonathan Legear, Marvin Ogunjimi. Un supporter tente un timide "Toby Alderweireld", peu suivi à part par quelques rires narquois.
Tout le monde, dans ce métro, sentait que ce 4-4 pouvait être le début de quelque chose, même s'il sonnait la fin des espoirs de participer à l'Euro 2012. Mais personne n'imaginait que Toby Alderweireld aurait un rôle majeur dans la décennie à venir, jusqu'à cumuler 127 caps. On parlait plus de Boyata que de lui. Douze ans plus tard, qu'on a l'air bêtes.
Un pilier des Diables Rouges
Toby Alderweireld n'a pas de vraie prestation référence, n'a pas brillé sur un tournoi comme a pu le faire Thomas Vermaelen en 2021 ou Daniel Van Buyten en 2014. Il n'a pas l'aura de Vincent Kompany, et peut-être même pas le talent pur de Jan Vertonghen. Mais il a toujours été là. Depuis 2014, il n'a été sur le banc qu'à trois reprises en match officiel : lors du troisième match de poules des Coupes du Monde 2014 et 2018 (les Diables étaient qualifiés), et à Cardiff en juin dernier. Alderweireld était l'un des premiers noms que Roberto Martinez couchait sur sa feuille de match.
On en prend le pari, vain désormais : sans cette retraite internationale, Domenico Tedesco aurait à son tour repris Toby pour en faire un titulaire. L'un des rares piliers de l'ère Martinez qui ne paraissait pas s'effriter ces derniers mois. Alderweireld, c'était cet ami fidèle qui n'est pas le plus bavard, le plus drôle ou le plus intéressant aux soirées, mais qui manque à tout le monde quand il décide de rester chez lui. Il faudra s'y habituer désormais. Et continuer à savourer ses longues transversales sous le maillot de l'Antwerp...
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