Ludogorets frustre un Anderlecht pris à froid
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Un match frustrant pour le Sporting d'Anderlecht. Les Mauves ont été supérieurs à Ludogorets dès le premier quart d'heure passé...mais avaient alors déjà encaissé, et n'ont pas réusis à égaliser.
Anderlecht attendait cela avec impatience : un premier match à élimination directe en Coupe d'Europe depuis...2017 et un quart de finale en Europa League contre Manchester United. Beaucoup d'eau a coulé sous les ponts, et c'est dans le contexte moins attrayant d'un 16e de finale de Conference League à Ludogorets Razgrad que le RSCA renoue avec cette tradition. Un premier pas important, et il convient de ne pas trébucher.
On nous avait prévenu ces dernières semaines : Ludogorets, 11 fois champion de Bulgarie d'affilée, a des arguments et de beaux joueurs de football. Le premier quart d'heure de cette rencontre le prouve : Thiago, le 9 bulgare, se balade dans le dos de la défense, servi par des extérieurs soyeux. Deux fois, il alerte Verbruggen, qui se met en confiance d'un splendide arrêt du pied (7e) ; chaque fois, le Brésilien est sifflé hors-jeu. La troisième sera la bonne : sur une splendide combinaison, Kiril Despodov envoie un centre pour la tête de Thiago, qui plante tranquillement (1-0, 9e).
Après un premier quart d'heure de haut vol, Despodov s'offrant encore un dribble soyeux devant Murillo, Ludogorets va cependant décider de fermer le jeu et même de le casser un peu. Anderlecht s'installe, mais Islam Slimani, point d'ancrage utile pour sa première titularisation, peine à combiner avec un Dreyer pas dans le tempo. L'Algérien s'agace, réclame, et finira par prendre une jaune pour rouspétance après s'être pourtant fait marcher dessus par un roublard Franco Russo.
De roublardise, Anderlecht en manque, mais aussi d'efficacité. Souvent dans le rectangle, les Mauves ne mettront pourtant presque pas Padt à contribution. Kristian Arnstad prend la mauvaise option sur un service quatre étoiles de Murillo (38e), et l'ancien gardien de La Gantoise fait son premier arrêt à la...43e. Il sera cependant sauvé par son poteau sur une frappe de Dreyer sur le poteau (45e+1).
Après quelques vagues velléités offensives en début de seconde période, on comprend que Ludogorets, qui n'a pas fait secret de sa priorité, à savoir le championnat, sera partisan du moind effort. Tenir bon, voilà le mot d'ordre, et il sera facilité par un Anderlecht stérile. Stroeykens décale idéalement Arnstad, dont on retrouvera peut-être le ballon dans notre chambre d'hôtel (64e). Raman, Ashimeru et Refaelov montent au jeu en même temps et amènent un peu de dynamisme, mais pas beaucoup plus de danger pour Sergio Padt.
L'ex-Buffalo est cependant bien présent quand il le faut : devant son ancien coéquipier Benito Raman idéalement lancé et profitant d'une glissade de Witry, il s'interpose du pied (84e). Le buteur anderlechtois aurait dû mieux faire. L'occasion ne se présentera plus, Ludogorets faisant s'étirer comme du beurre sur une tartine trop grande les dix dernières minutes de jeu, à la grande frustration du public. Les Bulgares auront été meilleurs qu'Anderlecht pendant 10 minutes. Cela aura suffi...