Interview L'effet Cédric Fauré à Namur, devenu candidat à la montée en Nationale 1 en quelques mois : "Ecrire l'histoire du club"

L'effet Cédric Fauré à Namur, devenu candidat à la montée en Nationale 1 en quelques mois : "Ecrire l'histoire du club"
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L'arrivée de l'ancien attaquant de Charleroi, l'Union Saint-Gilloise et l'Antwerp en tant que T1 a changé beaucoup de choses chez les Merles, passés de la 12e à la 2e place du classement de D2 ACFF.

A la mi-octobre, l'Union Namur décidait de remercier son T1, Olivier Defresne, et voyait également son T2, Jérôme Patris, quitter le navire. Alors 12es de D2 ACFF, les Merles et leur ambitieuse direction laissaient les rênes à Cédric Fauré, ancien joueur bien connu au sein des échelons professionnels de notre football, rejoint une semaine plus tard par Pierre Salme

Quelques mois plus tard et malgré deux défaites d'entrée, Namur affiche un superbe bilan de 23 points sur 30, avec une seule défaite et deux nuls sur les 10 dernières rencontres. Namur est 2e, à 8 points de Warnant, et est plus que jamais en course pour la promotion en Nationale 1. Une progression aux airs vertigineux, expliquée pourtant assez simplement par Fauré. 

"Quand j'ai repris l'équipe, j'ai vu qu'il y avait beaucoup de travail à faire. Les deux premières défaites ne m'inquiétaient pas, il fallait que les joueurs comprennent notre façon de travailler", nous explique Cédric Fauré. " Et puis, quelques mois plus tard, les garçons se sont mis au travail et ont changé leur état d'esprit. Ce qui a changé chez eux, c'est ce qui leur permet aujourd'hui de gagner un match. On leur a fait prendre conscience que le club voulait réaliser la meilleure saison possible. Je les ai baignés dans une sorte de concurrence, mais saine. Ceux qui ne donnaient pas tout, ça ne servait à rien qu'ils espèrent quoi que ce soit. On leur a surtout fait comprendre que sans travail, on n'est rien, que ce soit dans le milieu amateur ou professionnel." 

Les joueurs ont changé d'état d'esprit

"Je suis quelqu'un de très honnête mais aussi de proche avec les joueurs", confie l'entraîneur français. "Je leur ai dit : 'Vous pouvez me demander tout ce que vous voulez, mais il faut que vous fassiez le travail à côté.' Avant, ils ne donnaient pas le maximum, ils étaient un peu des gendres parfaits. De bons garçons, de bons joueurs de foot, mais il leur manquait le caractère. Et ça, ils en ont pris conscience. Aujourd'hui, que ce soit de celui qui joue le plus à celui qui joue un peu moins, ils sont tous sur le même pied d'égalité. Dans un groupe, cela ne sert à rien d'avoir des états d'âme. Nous gagnons en équipe, nous perdons en équipe." 

La recette du coach de 43 ans fonctionne tellement bien que le club a récemment réitéré sa confiance en l'ensemble du staff. Cédric Fauré a donné son accord de principe et va donc s'inscrire à long terme dans le projet namurois.

"Si c'est un peu dingue de se dire qu'on est passés du milieu de tableau à l'ambition de la montée en quelques mois ? Oui, mais ça veut peut-être dire qu'on travaille bien, aussi ! (rires) J'ai la chance d'être très bien entouré. Le staff est soudé, on travaille tous dans la bonne humeur. Les joueurs le ressentent aussi. On est tous à notre place. On partage beaucoup, on échange énormément. Nous avons réussi à inculquer aux joueurs ce qui leur manquait, ce professionnalisme. Si aujourd'hui on prolonge, c'est parce qu'on a été jugés par rapport à ce qu'on a fait. Et aujourd'hui, tous les joueurs et même les plus jeunes, ils ont quelque chose à faire, ils peuvent redorer l'image du club dans l'histoire du football belge. Si jamais on monte, ils pourront se dire qu'ils ont écrit l'histoire du club. On a commencé une belle histoire, et moi j'ai envie de rester à Namur, d'aider Namur à franchir des paliers, et pas que sportivement. C'est une fierté pour le staff de voir le président lui proposer une prolongation après seulement quelques mois." 

J'ai envie de continuer ma belle histoire commencée à Namur 

L'Union redevient donc attractive sur les terrains, et ce n'est pas pour déplaire aux supporters, qui se déplacent à nouveau pour venir voir jouer leur équipe. "Ce qui me fait plaisir, c'est que les supporters reviennent au stade. Ca, pour les joueurs, c'est énorme. Les supporters s'identifient souvent à l'équipe. Et là, aujourd'hui, les joueurs se battent, mouillent le maillot, arrivent à produire un beau football. Les supporters sont contents, viennent nous féliciter à la fin des matchs etc. Si on fait quelque chose de grand, c'est aussi avec les supporters." 

Namur a récemment déposé sa demande de licence pour monter en Nationale 1. "Le président m'a donné les garanties pour que tout soit en ordre si on venait à monter", nous confirme Cédric Fauré. Au niveau sportif, les Merles pourraient même atteindre la Nationale 1 en terminant deuxièmes et en évitant le tour final. "Il y a trois tranches dans la série, avec le premier qui monte directement. C'est Warnant qui est premier, mais qui ne va pas demander sa licence en Nationale 1. Ce qui veut dire qu'on peut monter directement en terminant deuxièmes. C'est plus beau que de passer ensuite par un tour final, où il faut aussi jouer face à des clubs flamands - de D2 VV A et D2 VV B. On est premiers de la (2e) tranche, on pourrait peut-être la gagner si Meux et Warnant font match nul - ce weekend (comme expliqué par l'Union via ses canaux officiels).

"Gagner une tranche, c'est bien, mais ce n'est pas une fin en soi. Pour moi, le classement final est le plus important. Je préfère être deuxième et ne pas gagner les tranches que l'inverse, ne pas être sûr de monter et jouer le tour final. Il reste 13 matchs. L'objectif qu'on s'est fixés avec les gars, c'est de continuer notre série d'invincibilité (tenant depuis 5 matchs, ndlr)." 

Des premiers mois plus qu'encourageants donc pour le Toulousain, qui a toujours affiché de grandes ambitions malgré sa jeune expérience dans le milieu du coaching. "Comme je l'ai dit au président quand je suis arrivé ici, mon but est d'aller le plus loin possible. SI Namur peut m'accompagner le plus longtemps possible, ce sera bien. Mais si j'ai un jour l'opportunité de retrouver le monde professionnel...C'est mon but, je veux dire. Je ne me fixe pas de limites. Ce n'est pas avoir un égo surdimensionné, c'est juste ne pas pouvoir dire où je peux m'arrêter. Je vais pas dire : 'Aujourd'hui, je veux aller jusque là.' Non, mais je veux faire le maximum pour aller le plus haut possible. Et je veux y aller tout seul, en démarrant du bas et en montant les échelons. Je veux me faire tout seul, en m'accompagnant de Pierre (Salme)." 

(Photos tirées de la page Facebook officielle de l'Union Namur

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