Qu'attendre du prêt d'Adnan Januzaj à l'Istanbul Basaksehir ?
Après la Real Sociedad et le FC Séville, le Diable Rouge va connaître un troisième club en six mois.
Qui aurait cru en 2013 que Lucas Biglia et Adnan Januzaj seraient un jour coéquipiers ? A l’époque, l’Argentin était décrié pour son abus de passes latérales à Anderlecht, là où le Bruxellois s’imposait comme un des rares rayons de soleil du Manchester United post-Sir Alex Ferguson par ses dribbles et son audace sur le flanc droit. Dix ans plus tard, les deux joueurs vont partager le même vestiaire. En effet, l’Istanbul Basaksehir a officialisé le prêt du Diable Rouge jusqu’en fin de saison. Si l’aventure turque a des airs de dernier challenge pour Lucas Biglia (désormais âgé de 37 ans) après 156 rencontres de Serie A sous les maillots de l’AC Milan et de la Lazio ainsi que 56 sélections avec l’équipe d’Argentine, cela s’apparente plus à une nouvelle bouée de sauvetage pour Januzaj, dix ans plus jeune et dans une impasse au FC Séville.
Pour un garçon dont le compteur reste bloqué à une seule titularisation sur la saison et qui part en Turquie faute d’avoir trouvé une solution ailleurs avant le 1er janvier, la situation semble mal embarquée. Pourtant, le choix de Basksehir pourrait s’avérer payant. L’équipe, qui en plus de Mesut Ozil aligne également Stefano Okaka (un ancien d’Anderlecht lui aussi) et Ahmed Touba (Ex Club de Bruges) pointe actuellement à la troisième place du championnat turc. Le club stambouliote est devancé par deux autres clubs de la ville, Galatsaray et Fenerbahce. Les deux clubs ont en commun d’avoir relancé deux Diables Rouges cette saison : Dries Mertens s’éclate chez les leaders du classement où il est déjà très apprécié tandis que Michy Batshuayi retrouve le chemin des filets sous les ordres de Jorge Jesus (10 buts en 15 matchs). C’est mainteant au tour d’Adnan Januzaj de s’imposer pour compléter le podium noir jaune rouge.
Malgré son arrivée il y a à peine six mois à Séville, un départ du club andalou est vite devenu indispensable. Il n’est pas certain que l’on connaisse un jour tous les éléments qui ont conduit la direction à entrer en conflit ouvert avec ses nouvelles recrues (Isco a connu le même sort, son contrat a déjà été rompu) sur fond de début de saison cauchemardesque où Séville a longtemps calé dans la zone rouge avec seulement 2 victoires sur les 15 premiers matchs de Liga. Ce qui est sûr, c’est que la situation a complètement coupé Januzaj dans son élan. L’ailier au pied gauche si soyeux restait avec la Real Sociedad sur sa saison la plus aboutie en matière de temps de jeu depuis sa révélation avec Manchester United il y a 10 ans. Malgré des statistiques toujours perfectibles dans le dernier geste, il avait trouvé dans le Pays Basque une certaine régularité, en témoignent ces cinq saisons passées au club.
C'est cette perspective de temps de jeu qui a contribué à un départ anticipé vers le Bosphore. Car au sein de l'effectif, malgré la troisième place au classement témoignant d'une équipe qui tourne bien, il y a une place à prendre. En effet, lors du mois de janvier, Aston Villa a écourté le prêt de l'ailier droit Bertrand Traoré pour renforcer son effectif en profondeur en vue de la deuxième partie de saison en Premier League. Si Januzaj parvient à se forger une place dans le onze et à enchaîner la rencontre, tout le monde en sortirait gagnant.
De quoi garder les Diables Rouges dans un coin de sa tête ? Plus dans les bonnes grâces de Roberto Martinez, il n'est plus apparu en sélection depuis juin dernier. Mais tant la probable nomination de Dominico Tedesco à la tête de l'équipe que la retraite internationale d'Eden Hazard et les pépins à répétitions de Jérémy Doku et Romélu Lukaku sont des motifs d'espoir pour les aspirants à une place dans le secteur offensif. Le premier match post-Roberto Martinez aura lieu le 24 mars en Suède. D'ici-là, on en saura un peu plus sur l'état de forme d'Adnan Januzaj.
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