Le bilan en dents de scie de Peter Verbeke à la tête d'Anderelecht

Le bilan en dents de scie de Peter Verbeke à la tête d'Anderelecht
Photo: © photonews
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L'ancien directeur sportif s'en va par la petite porte, victime de l'échec de ses plus gros transferts. Mais aussi avec quelques bonnes pioches.

Il était l'une des figures de l'Anderlecht new look de ces dernières saisons. Victime de la nouvelle réorganisation de la direction sportive du club, Peter Verbeke était l'une des têtes pensantes du Sporting en matière de recrutement depuis février 2020. A l'époque, Anderlecht le débauche à Gand. En près de trois ans, ce spécialiste du droit en sport a, à son tour, vu et même contrinbué à beaucoup d'arrivées chez les Mauves et Blancs. De quoi fournir plusieurs lignes d'analyse pour un bilan de fin de mandat, quelques heures après l'officialisation de son départ du Lotto Park. 

Comme pour tout le monde au sein du club, les décisions de Peter Verbeke doivent être mises en relation avec le contexte économique moribond qui plâne autour du club. Une donnée non-négligeable pour un directeur sportif qui n'a pas vraiment les coudées franches pour attirer des joueurs convoités au quatre coins de l'Europe. Cela se remarque cruellement dans le recrutement réalisé sous ses ordres. Lors de son mandat de près de trois saisons, des 32 transferts entrants réalisés par Anderlecht, 19, soit bien plus de la moitié, étaient gratuits, que ce soit sous forme de prêts ou bien via l'arrivée de joueurs en fin de contrat. Des 13 transferts payants, 6 ont coûté moins de 2 millions.

Sans argent, il faut des idées. La principale exploitée par Peter Verbeke et la direction anderlechtoise s'impose comme le fil rouge des dernières saisons : se faire prêter des joueurs en manque de temps de jeu dans les championnat du big five. Si le départ fracassant de Fabio Silva met en lumière le danger d'attirer des joueurs qui ne sont que de passage, la méthode peut se targuer d'avoir attiré quelques profils intéressants dans la capitale : Joshua Zirkzee, Christian Kouamé, Lukas Nmecha, Majeed Ashimeru (aujourd'hui propriété des Mauves) et même les étoiles filantes Taylor Harwood-Bellis et Matt Miazga ont montré qu'ils avaient du football dans les pieds malgré leur manque de rythme initial. 

A ces trouvailles doivent également s'ajouter les profils similaires achetés à bas prix et qui ont déjà plus que rentabilisé leur transfert comme Josh Cullen (arrivé pour 500 000 euros) et Sergio Gomez, dont le transfert a rapporté 13 millions aux caisses mauves.

Seulement, dans un club en manque de liquidité, les transferts les plus onéreux doivent, peut-être plus encore qu'ailleurs, justifier leur prix d'achat. Ce qui est loin d'être le cas pour les joueurs qui ont fait sortir le chéquier de la direction. Premier transfert risqué de l'ère Peter Verbeke, l'ailier Mustapha Bundu (débarqué pour 2,8 millions) tourne au flop avec des statistiques ne mentionnant pas le moindre but ni le moindre assist en Mauve et Blanc. Le joueur est aujourd'hui prêté au FC Andorra, en deuxième division espagnole.

Autre transfert attendu vu les 4 millions dépensés, Kristoffer Olsson a également fait grincer beaucoup de dents à Saint-Guidon par la timidité de ses prestations dans le milieu de terrain. Arrivé un bon mois avant le Suédois, Benito Raman n'est pas non plus parvenu à s'imposer comme titulaire sur la durée malgré un transfert chiffré à 3 millions d'euros. Le bilan est encore plus sombre concernant Ishaq Abdulrazak, transféré l'été dernier pour le même montant et été envoyé avec l'équipe U23. Âgé de 20 ans, il peut encore espérer s'imposer avec le temps, de même que Nilson Angulo (également envoyé chez les U23) pour qui Anderlecht a payé près de 2 millions. Mais cela commence tout doucement à presser.

Pour Peter Verbeke comme pour Wouter Vandenhaute, le départ forcé de Vincent Kompany suite à des divergences s'est avéré comme un clou sur le cercueil, désormais refermé (partiellement dans le cas du président). L'intrônisation de Felice Mazzu couplé à l'impressionante réussite de Vince The Prince à Burnley ont fait naître d'immense regrets, chez les supporters mais aussi dans la direction, consciente de son erreur. 

Des regrets, il y en également à l'heure de repenser aux 10 millions refusés pour Francis Amuzu, convoité par Nice. Dans un club à la trésorerie aux abois, une telle somme aurait fait du bien, surtout si ses récentes prestations confirmaient sa vente pour un montant plus faible. La question relève désormais de Jesper Fredberg, le nouveau directeur sportif anderlechtois, à qui Peter Verbeke doit son départ. 

Comme son prédécesseur, le Danois n'aura que très peu de marge dans son recrutement. Le transfert d'Anders Dreyer pour 4,2 millions et l'arrivée du coach Brian Riemer sur le banc portent déjà sa patte. Malgré son peu de temps passé au club, la clique danoise d'Anderlecht sait qu'elle doit présenter des résultats concluants dans les plus brefs délais. Après tout, le temps, c'est de l'argent. Et Anderlecht manque cruellement des deux en ce moment.

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