Fabio Silva, l'homme à 40 millions qui en a eu marre de "work for ze team"

Fabio Silva, l'homme à 40 millions qui en a eu marre de "work for ze team"
Photo: Photonews

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Pas de Fabio Silva dans la sélection de ce soir : le Portugais a demandé à ne pas y figurer, après une dispute avec Brian Riemer. Silva enchaîne les prestations d'âme en peine, seul devant. Difficile de continuer à travailler pour l'équipe quand l'équipe ne travaille pas...

Cela fait un petit temps désormais que Fabio Silva est frustré. Arrivé par la grande porte, estampillé "joueur à 40 millions", le Portugais avait l'allure d'un joueur qui n'a rien à faire à Anderlecht. Et en début de saison, les prestations le confirmaient : le niveau de jeu de Silva était impressionnant, et tout le monde en tribune se disait exactement ça - "il n'a rien à faire à Anderlecht". Nous l'avons même très probablement écrit. Un but pour son premier match de championnat, 3 buts en 4 matchs dont une prestation XXL à Saint-Trond : tout marche comme sur des roulettes.

Puis, la machine s'est déréglée. Pas la machine Silva : la machine Anderlecht. Depuis le 4 septembre, Fabio Silva a trouvé le chemin des filets à 3 reprises (en 13 matchs). Systématiquement titulaire, il a dû travailler pour le collectif, évacuant de temps à autre sa frustration d'un petit but. Mais rester seul devant, ou à peine soutenu par des Stroeykens et Raman loin de son niveau, n'est pas dans sa nature. "I work for the team" : inlassablement, mais avec un sourire de plus en plus crispé, agacé, Fabio Silva répétait le même mantra.

Une situation intenable 

Une chose est sûre : en signant à Anderlecht, 3e du dernier championnat, finaliste de la Coupe, qualifié pour l'Europe, Silva ne pensait pas vivre une telle saison, dans une équipe qui doit presque regarder derrière elle. On lui promettait une association avec Sebastiano Esposito, qu'il connaissait déjà et avec qui il est devenu pote assez vite ; les deux hommes partageront à peine la pelouse, et le cas Esposito sera encore plus vite "réglé", l'Italien ne montrant strictement rien.

La mise à l'écart d'Esposito, et le manque de créativité et d'animation offensive du RSC Anderlecht ont contribué à frustrer de plus en plus Fabio Silva. Pour Wolverhampton, c'est une catastrophe : déjà acheté pour un montant sans aucun lien avec sa valeur réelle (40 millions alors qu'il en valait moins de la moitié), Silva en vaut désormais encore un peu moins qu'au moment de son prêt, et ce alors qu'il dispute sur le plan comptable la meilleure saison de sa carrière (!). 

À Bruges, Silva a offert un match bien pâle, mais que pouvait-il faire de plus ? Le jeu proposé était proche du néant. Les centres de Francis Amuzu trouvent plus souvent l'arrière du but que sa tête ou ses pieds. Contre l'Union, l'international U21 portugais a rappelé que bien servi, il pouvait marquer des buts de classe mondiale...et le RSCA a ensuite gâché cette résurrection en prenant l'eau derrière. Fabio Silva n'est pas Joshua Zirkzee ou Lukas Nmecha mais ces deux derniers auraient-ils fait mieux dans l'équipe et le contexte actuels ? 

Fin de l'histoire

La mésentente avec Brian Riemer a été la goutte d'eau : le Danois reproche à Silva des statistiques physiques en déclin et une attitude négative. Peu importe qu'il ait un Raman et un Stroeykens dans chaque crolle. Il doit "work for ze team". Comme il le fait inlassablement depuis des mois. L'homme à 40 millions en a eu marre. S'il veut prouver au RSCA qu'il méritait meilleur traitement, il faudra exploser lors de son prochain prêt. Car c'est quasi-acté : on ne le verra plus sous le maillot Mauve & Blanc... 

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