Le mercato estival d'Anderlecht est déjà un flop presque total

Le mercato estival d'Anderlecht est déjà un flop presque total

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Avec la fin probable de l'histoire Fabio Silva à Anderlecht, le bilan du mercato d'été 2022 est catastrophique.

Après le départ de Vincent Kompany, Peter Verbeke avait un sacré job : réussir à convaincre des joueurs d'un niveau suffisant pour remplacer Sergio Gomez, Joshua Zirkzee ou encore Josh Cullen, sans l'aura de l'ancien capitaine de Manchester City pour l'aider. Et sur papier, on pensait que le directeur sportif du RSC Anderlchet avait relevé le défi, et plutôt bien. Six mois plus tard, le bilan est terrible. 

Sergio Gomez pas remplacé, pas de doublure pour Amir Murillo 

Le poste d'arrière droit commençait à poser question au Sporting d'Anderlecht : Amir Murillo n'a clairement pas de doublure digne de ce nom, et le Panaméen n'est pas un modèle de régularité. Même s'il reste un titulaire indiscutable, Murillo aurait pu profiter d'un peu de concurrence. Ishaq Abdulrazak semblait arriver pour jouer ce rôle. Mais le Nigérian, que certains voient plutôt comme un milieu de terrain, n'a joué que 3 matchs en D1A et a été exclu dès sa seconde apparition. Il a plutôt renforcé les Futures en D1B, et ce alors qu'il a coûté 3 millions d'euros. 

Côté gauche, le remplaçant de Sergio Gomez aurait un sacré costume à endosser. Moussa N'diaye avait, sur papier, les qualités pour y parvenir, et est peut-être l'une des semi-réussites du mercato. Lors de ses six titularisations, N'diaye a alterné le chaud et le très froid, comme quand il a pris un carton rouge après 10 minutes face à l'Union. Un geste qui a rappelé à tous que le Sénégalais n'a que 20 ans. S'il est titulaire, c'est plutôt par défaut que parce qu'il impressionne. 

Amadou Diawara n'y parvient pas 

Encore une fois, sur papier, Amadou Diawara était un gros coup. Le natif de Conakry avait cumulé plus de 35 millions d'euros de valeur de transfert en Italie, impressionné à Bologne et même par moments au Napoli. À 25 ans, il devrait être au pic de sa forme. Mais comme on commence à le comprendre ces derniers temps, si un joueur de cette trempe arrive en Belgique, c'est que quelque chose s'est cassé. Diawara avait vécu une saison quasi-blanche à la Roma, et n'a pas encore paru avoir récupéré toutes ses capacités. 

Moins naturellement leader que Josh Cullen, bien plus discret et quasi-nonchalant sur la pelouse, Amadou Diawara ne tient pas encore le moindre match référence avec le RSCA, alors qu'il a eu l'occasion d'enchaîner les titularisations. Est-il catastrophique ? Certainement pas. Est-il un maître-atout ? Non plus. 

Le bonheur n'est pas dans le prêt 

Passons sur le cas Nilson Angulo, qui a à peine eu l'occasion de se montrer et a clairement un "quelque chose" qui peut laisser optimiste, mais n'était pas un renfort qu'on s'attendait à voir briller dès cette saison (même s'il a coûté près de 2 millions d'euros). L'Equatorien devait s'adapter au continent européen, et on se gardera de le juger avant la fin de saison. Passons plutôt au duo de prodiges annoncés débarqués en prêt : Sebastiano Esposito et Fabio Silva

A priori, Anderlecht aurait difficilement pu espérer mieux. Certes, les prêts sont une solution de fortune, mais la situation financière du club ne permet pas d'acheter un 9 digne de ce nom. Et Fabio Silva surtout, mais aussi Sebastiano Esposito sont des joueurs cotés, dont on attend une grande carrière. L'Italien sera un flop total : sur le terrain comme dans l'attitude, la "starlette" de l'Inter Milan a déçu tout le monde, et devra changer de mentalité s'il veut éviter de passer à côté de sa carrière. 

Fabio Silva est un cas plus délicat, que nous analysons ici plus en détail. Il ne peut pas être qualifié de "flop", ayant inscrit 11 buts toutes compétitions confondues. Mais bien d'échec pour Anderlecht : la situation du club, la promesse non-tenue de jouer pour la gagne et une certaine lassitude ont mené à une impasse. Bien sûr, Silva a ses torts, en partie les mêmes qu'Esposito ; mais en accueillant deux joueurs de 20 ans en prêt, le Sporting doit aussi en accepter l'immaturité. 

Jan Vertonghen, la seule exception 

Le seul transfert à donner entière satisfaction est donc Jan Vertonghen. Le recordman de caps en équipe nationale a eu besoin d'un temps d'adaptation mais est désormais, et d'autant plus depuis son retour de la Coupe du Monde, un pilier et un élément stabilisateur au RSCA. Est-ce pour autant une réussite à mettre au crédit du scouting, des datas, du flair de Peter Verbeke ? Pas vraiment. On doute que les "datas" de Vertonghen aient été passées en revue quand l'opportunité de l'attirer au Lotto Park s'est présentée. Mais le défenseur central fait le job, et plutôt bien, tout en étant une preuve qu'il est encore possible de réussir l'un ou l'autre coup ambitieux. 

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