Cette fois, c'est très grave : Anderlecht s'incline contre Zulte Waregem et s'enfonce dans la crise
Anderlecht a été mené, a retourné la situation...puis a sombré.
Le 28 août 2022 : c'est la dernière fois que Benito Raman débutait un match pour le Sporting d'Anderlecht. Et après l'affaire Silva qui a ébranlé le club cette semaine, revoilà Benito, qui joue gros aux avants-postes dans un Lotto Park à huis-clos. Une victoire ce mercredi, et le top 8 n'est plus hors de portée pour Anderlecht.
Au Jan Breydel, un seul homme avait surnagé : Zeno Debast, très solide derrière. Comme un symbole, c'est donc lui qui se trouera ce soir : après un ballon dans le dos de la défense, il manque complètement son contrôle et Zinho Gano en profite sans hésiter (0-1, 10e). Anderlecht commence bien mal son match, mis à mal par les longs ballons et les contres dont font bon usage Gano, Fadera et Brüls. Dans l'autre sens, la tactique est simple : lancer Amuzu d'un long ballon, souvent via Trebel. Les centres se multiplient sans inquiéter Bossut.
Joga Benito
Anderlecht prend cependant petit-à-petit le dessus techniquement : Mario Stroeykens et Yari Verschaeren sont dans leur match, et combinent très efficacement avec un Amuzu intenable. C'est d'un nouveau débordement de ce dernier dans le dos d'un Sormo en grande difficulté que le but vient : Benito Raman est à la réception au second poteau d'un ballon dévié, et trompe Bossut dans un trou de souris (35e, 1-1). Même pas le temps de l'écrire : même phase, Amuzu lancé à gauche, et cette fois une somptueuse frappe enroulée du même Raman dans la lucarne (2-1, 36e).
Zulte n'a pas dit son dernier mot : sur l'un de ses rares centres réussis, Alessandro Ciranni trouve la tête de Gano, qui force Verbruggen à son premier arrêt (40e). Mais Raman passe quand tout à lui tout près du triplé, sur un nouveau raid signé Amuzu. Il faut un grand retour de Timothy Derijck sur la ligne pour laisser Zulte Waregem dans le match (42e).
Où est le fond ?
Anderlecht reprend ensuite tambours battant, conscient que ce match peut encore tout à fait lui échapper. Trebel frappe juste à côté (46e), Amuzu sert presque à nouveau Raman (48e), et Zulte en a plein les pieds. Benito Raman se heurte à Bossut et sur le contre, Ndour, monté au jeu, croque sa frappe de manière inexplicable (53e). La tendance du match, cependant, est plutôt au 3-1 qu'au 2-2, mais ça tergiverse...et c'est dès lors, comme souvent, puni : Ruud Vormer, qui d'autre, envoie un délicieux ballon vers un Aliou Ndour qui réussit l'enchaînement contrôle-frappe (2-2, 62e).
L'entrée au jeu d'Anders Dreyer doit alors amener le surplus de qualité offensive nécessaire pour aller chercher les trois points, et le Danois manque bien d'y parvenir : trouvé par Majeed Ashimeru, il se heurte à un très bon Bossut (72e). Mais côté Anderlecht, un homme passe à côté de son match : Amir Murillo. Très souvent pris dans le dos, il se laisse cette fois totalement reprendre par Alieu Fadera, qui galope et va la mettre au fond (2-3, 75e).
Comme au match aller, dans des circonstances moins rocambolesques mais avec aussi peu de mental, Anderlecht va donc s'incliner devant Zulte Waregem. Qui peut encore remercier Sammy Bossut, auteur d'un nouvel arrêt fantastique sur un bel enchaînement de Dreyers (82e). Dans les dernières secondes, le Lotto Park aurait hurlé s'il n'était pas vide, quand Amuzu plonge dans le rectangle...mais est - à juste titre - jauni pour simulation (90e+5). Rien n'y aura fait. Le RSCA pouvait regarder devant en cas de victoire ; désormais, s'il ne gagne pas dimanche, il devra peut-être sérieusement regarder derrière.