Interview José Jeunechamps sort du silence : "Le plus gros uppercut jamais reçu dans ma carrière"
Photo: © photonews
Le technicien belge âgé de 55 ans a été remercié par le RFC Seraing au lendemain (31 octobre) de la défaite subie à domicile contre l'Union Saint-Gilloise (1-2) lors de la 15e journée de championnat.
José Jeunechamps était revenu l'été dernier au Pairay où il avait déjà été coach à deux reprises (en 2016 et de 2005 à 2007) et avait succédé au Français Jean-Louis Garcia, parti pour des raisons familiales. Mais le technicien âgé de 55 ans a été remercié le 31 octobre dernier, une éviction qui a été difficile à digérer. "J'ai très mal vécu ce licenciement. C'est sans doute possible le plus gros uppercut que j'ai reçu durant ma carrière. Je ne comprends toujours pas pourquoi les raisons de ce renvoi. Je n'ai reçu aucune explication ni aucune sommation. Les joueurs étaient toujours derrière moi et je ne me suis jamais senti sur la sellette. Je pensais être à l'endroit idéal entouré des bonnes personnes... La déception a été à la hauteur de ma motivation car je n'ai reçu aucun soutien. J'ai été jeté comme un chien... Bernard Serin (propriétaire de Metz et Seraing) m'a certifié que ce n'était pas sa décision. Cela me fait une belle jambe. Au surplus, j'avais refusé d'autres propositions (Lausanne et U23 du Standard de Liège entre autres) pour revenir à Seraing. Cela coulait de source pour moi. Être en D1A dans un club de ma région et à 18 kilomètres de chez moi. Mais, le football est ainsi fait, il faut l'accepter et surmonter cette épreuve. Ce qui ne te tue pas, te rend plus fort", nous confie l'ancien coach des Métallos.
"Malgré les conditions compliquées du club, je ne suis jamais allé au Pairay avec des pieds de plomb"
"J'essaie également de retenir le positif durant cette aventure. Un groupe de joueurs merveilleux. Ces éléments ne lâcheront rien et donneront tout jusqu'au bout. Un des meilleurs groupes avec celui de Mouscron. Malgré les conditions compliquées du club, je ne suis jamais allé au Pairay avec des pieds de plomb. Un grand plaisir de travailler avec ce groupe. Je ne me suis jamais plaint. Je savais que nous avions une mission compliquée, et il y avait une progression au fil des semaines. On disait que j'étais trop exigeant selon certains observateurs, mais grâce à cela, des joueurs ont pu élever leur niveau de jeu. Et je peux dire que d'autres techniciens sont bien plus exigeants que moi !", précise l'ancien T1 de Mouscron.
En coulisses, le RFC Seraing devait continuer à grandir et à poser les fondations d'une véritable formation de D1A. "Un directeur général devait arriver ainsi qu'un deuxième intendant général sans oublier les infrastructures avec les terrains d'entraînement. Aucune évolution constatée et c'était dur. Chaque membre du staff avait plusieurs casquettes afin de garantir le bon fonctionnement au quotidien", ajoute l'ancien T2 de l'Antwerp, d'OHL et du Cercle.
Quel avenir pour José Jeunechamps ?
"Je me réjouis de relever un nouveau challenge car je vis pour le football et je trépigne d'impatience. T1 ou T2 ? Aucune préférence à vrai dire. Dominique D'Onofrio me disait toujours : "Le football, ce sont les moments et les instants". L'année passée, j'avais trois propositions et on verra combien cette année-ci. Il y a beaucoup de mouvements dans le football, mais c'est plus compliqué pour des personnes comme moi. Les anciens joueurs pros sont avantagés grâce à leur nom et parviennent toujours à rebondir", a conclu Jeunechamps.
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