L'Argentine bat la France en finale de la Coupe du Monde
L'Albiceleste est venu en mission et n'a laissé aucune chance à la France. C'est le troisième titre de champion du monde pour l'Argentine, après 1978 et 1986.
"Une finale ne se joue pas, elle se gagne". On a toujours l'habitude d'entendre cette expression lors des grands évènements et cette finale hivernale de la Coupe du Monde ne déroge pas à la règle. L'Argentine accueille le retour de Di Maria dans le onze de base. En face, Didier Deschamps récupère ses malades : Rabiot et Upamecano. Le décor est planté, messieurs, à vous de jouer.
Et ce sont les Argentins qui le plantent ce décor. Ils mettent la pression, sont présents physiquement, et tentent de se procurer une occasion dès que possible. Il est clair que les Français n'y sont pas, mais Hugo Lloris n'est pas inquiété, puisque Di Maria loupe le cadre alors que la frappe de Mac Allister est dans ses bras.
Di Maria va alors entrer en scène. Il enrhume Ousmane Dembélé avant de s'écrouler dans le rectangle. Le contact existe, il est léger, mais suffisant que pour siffler un penalty. Lionel Messi ne tremble pas et le transforme. L'Albiceleste prend les devants. Ce but les galvanise, alors que la France n'y est toujours pas, et ne montre pas le moindre signe de vie dans ce match. Le pressing est inexistant et Di Maria et ses coéquipiers vont en profiter. Un contre éclair voir Messi lancer Alvarez, ce dernier centre pour Di Maria qui ne loupe pas l'opportunité de marquer le deuxième but des siens (37', 2-0). La France est dans les cordes. Dans la foulée, Deschamps fait deux changements : Kolo Muani et Marcus Thuram remplacent Olivier Giroud et Ousmane Dembélé. Jusqu'à la pause, rien ne change côté français.
Après la pause, le scénario ne semble pas changer. L'équipe de France n'a toujours pas cadré le moindre tir, l'attitude manque d'énergie. Même quand la défense adverse se troue un peu, à l'image de Martinez, il n'y a pas assez de consistance derrière pour pouvoir trouver le chemin des filets. Le temps file, le match est verrouillé par les hommes de Scaloni. Les Bleus ont bien l'une ou l'autre occasion, plutôt des possibilités, mais on dirait que le cœur n'y est pas... la qualité non plus.
Mais l'Argentine peut parfois déjouer... et elle déjoue. Otamendi patine, Kolo Muani lui chipe le cuir et s'en va... provoquer et obtenir un penalty. Kylian Mbappé ne tremble pas et rend espoir à la France (81', 2-1). Et incroyable, dans la foulée, l'attaquant du PSG combine avec Thuram... avant de reprendre de volée et de tromper Martinez (83', 2-2). Tout est relancé, et on sent même que la défense de l'Argentine devient fébrile. Dans les arrêts de jeu, Coman déborde et le ballon arrive chez Rabiot qui se heurte à Martinez. La France prend le dessus... mais dans la foulée Messi frappe, Lloris sort un arrêt déterminant. Les prolongations accueillent les 22 acteurs.
Que faire ? Attaquer ? Défendre ? Les équipes se regardent dans le blanc des yeux. La France a fait son choix : jouer comme en début de rencontre. Deux fois, Upamecano doit jouer les pompiers de service devant Lautaro Martinez qui se permet aussi de louper un face à face avec Lloris. Mais il y en a un qu'on ne voit plus trop... c'est Lionel Messi. Le Parisien est à la bonne place pour suivre une frappe de Martinez repoussée par Lloris (109', 3-2). C'est terminé ? Non, car Mbappé obtient un penalty sur une faute de main adverse. L'attaquant du PSG se charge lui-même de le transformer et signe un triplé (117', 3-3). La fin de match est complètement folle : Kolo Muani bute sur Martinez en un contre un, dans la foulée Lautaro Martinez rate sa tête. C'est fou.
Il ne manquait plus que la séance de tirs au but, et elle arrive. Mbappé et Messi transforment en premier, Coman est le premier à rater, alors que Dybala assure pour mettre l'Argentine aux commandes. Catastrophe pour la France puisque Tchouaméni, derrière, manque le cadre alors que Paredes assure le 3-1. Kolo Muani réduit à 3-2, mais derrière Montiel offre la Coupe du Monde à l'Argentine.
L'Argentine est donc championne du monde, et Lionel Messi peut enfin toucher du doigt la Coupe du Monde et entrer un peu plus dans la légende.