Le Maroc et l'Espagne ont du se départager aux tirs au but
Cet avant-dernier huitième de finale s'est joué au bout du bout de la force des deux équipes. À ce petit jeu, le Maroc a pris le dessus et crée une énorme surprise en se qualifiant en quart de finale.
Le scénario de ce match semblait écrit à l'avance. Les Espagnols allaient avoir un pourcentage de possession de balle proche de 75% et en face le Maroc allait défendre, tenter de jouer les contres dans la profondeur avec Ziyech ou encore Hakimi. Et bien, c'est exactement ce qu'il s'est passé.
Mais on connait le problème des Espagnols lorsqu'ils ont une possession de balle excessive : il n'y a pas beaucoup d'occasions. Il faut attendre la 25ème minute pour voir Assensio frapper au but dans un angle fermé, mais trouver le petit filet. En face, des occasions ou plutôt des grosses possibilités. Deux centres qui ne sont pas touchés par un Marocain, et une grosse frappe de loin de Mazraoui qu'Unaï Simon capte en deux temps. Rideau sur cette première période que personne ne retiendra vraiment.
La deuxième débute...et elle est encore pire que la première. Les deux gardiens sont extrêmement peu sollicités et même si on sent les Marocains fatigués, de plus en plus, au long de la rencontre, l'Espagne ne trouve pas la faille. Pire, le cadre n'est pas trouvé. Pourtant, Morata essaie beaucoup de choses, mais il est un peu seul dans le rectangle. Oui, le Maroc tient le coup, et l'ambiance monte des tribunes, et l'ambiance pourra continuer une demi-heure de plus puisqu'on file tout droit dans les prolongations.
Dans les 30 minutes de jeu supplémentaires, rien ne change dans la physionomie de la rencontre. Luis Enrique fait entrer Ansu Fati, puis Baldé. Le temps passe, et ne soyons pas plus euphoriques que nécessaire : on s'ennuie. Le ballon vient souvent dans le rectangle marocain, mais la dernière passe ibérique manque souvent de précision.
C'est même le Maroc qui se crée la meilleure occasion de cette prolongation lorsque Ounahi sert Cheddira qui en un contre un, frappe sur Unai Simon. Le temps file, la deuxième séance de tirs au but de cette Coupe du Monde se profile, malgré plusieurs centres espagnols qui ne sont pas transformés en but, avec surtout une occasion incroyable pour Sarrabia dans les dernières secondes, qui touche le poteau.
La toujours cruelle séance des tirs au but rend son verdict. Sarrabia et Soler se loupent d'entrée, alors qu'en face le Banoun se manque aussi. Après trois tirs au but, on en est à 2-0 pour le Maroc puisque Busquets se loupe aussi. Hakimi s'élance avec la balle de match, réussit son geste, une Panenka venue d'ailleurs et envoie le Maroc en quart de finale de la Coupe du Monde.