Atiba Hutchinson, le papy qui a tout connu avec le Canada
Seul joueur de la sélection à être né durant la Coupe du monde en 1986, qui est la seule Coupe du monde ou le Canada était présent jusqu'à aujourd'hui, Atiba Hutchinson est le symbole du passé dans une sélection toute renaissante, lui qui a tout connu.
Le Canada a bon nombre de belles histoires : Alphonso Davies est né dans un camp au Ghana, Ismael Koné était encore amateur en 2020. Mais la plus belle reste celle du doyen, Atiba Hutchinson. C'est le véritable passeur de mémoire de l'équipe.
Il n'avait que 3 ans mais est le seul de l'effectif à avoir connu la désillusion canadienne de 1986 avec 3 défaites en phase de groupe, 1-0 contre la France, 0-2 contre l'URSS et la Hongrie. Aucune victoire et aucun but marqué en Coupe du monde. Le pays du hockey devra faire mieux à Doha et espérer battre ses limites. Mais le milieu défensif n'a pas connu que des traumas : il assistera en 2000 à la victoire des siens à la Gold Cup depuis sa télé, il devra attendre 2003 pour voir sa première cap, après avoir rejoint son premier club européen, le Osters IF en Suède.
Il sera appelé régulièrement et deviendra un élément important des Canucks très vite. En Europe, il rejoint son premier grand club avec le FC Copenhague. Mais les premiers problèmes arrivent en 2010 où le joueur est victime de plusieurs blessures, ce qui lui fera manquer la Gold Cup 2011. Victime de plusieurs blessures mineures qui le prive souvent de 3 ou 4 matchs, le joueur pense déjà à la retraite de l'équipe nationale en 2015, avant d'y repenser en 2019 et même de déclarer en conférence de presse que la Gold cup 2019 sera sa dernière.
Mais le numéro 6 est persévérant et reviendra, il battra le record de sélections canadienne et est maintenant à 93. Si le Canada va en finale (ou petite finale), il atteindra le 100 symbolique, comme sa longévité. À 39 ans, le milieu stambouliote réalise un véritable rêve de carrière, lui qui est arrivé à 18 ans en sélection dans une équipe bien loin de s'imaginer au Mondial. On parle d'une équipe qui à l'époque, avait du mal contre le Honduras ou la Martinique. Là ou le milieu métronome a été le joueur de l'année au Canada plusieurs fois, il est aujourd'hui le "papa" d'une génération dorée.
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