Coupe du Monde 2022 : le Mexique veut briser la "malédiction" des 8es

Coupe du Monde 2022 : le Mexique veut briser la "malédiction" des 8es
Photo: © photonews
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La Coupe du Monde débute dans moins d'un mois. Le moment est donc venu de vous présenter les équipes qui se disputeront le trophée suprême à Doha. Place au Mexique, grand habitué de la compétition.

Une Coupe du Monde sans le Mexique ? C'est presque impensable. Au Qatar, El Tri participera ainsi à sa 8e Coupe du Monde consécutive, sa 18e au total. Le Mexique égalera là le nombre de participations de l'Italie, absente, et est la quatrième nation ayant le plus souvent participé à la compétition. Pourtant, depuis 1994, le Mexique subit une drôle de malédiction : impossible de dépasser le stade des 8es de finale. Est-ce enfin la bonne ? 

Un Mexique en méforme ? 

Ces dernières années, le Mexique n'est pas apparu au mieux de sa forme. Finaliste de la Gold Cup en 2021 (un résultat insuffisant pour les Aztèques qui ont remporté...11 fois la compétition et étaient tenants du titre), le Mexique a surtout semblé moins impérial lors des qualifications pour la Coupe du Monde 2022 dans la zone CONCACAF. Déjà bousculé par les USA, le Mexique a également vu son statut remis en question par le Canada, qui a fini premier, et les quatre premiers se sont au final tenus en 3 points. 

Les matchs amicaux du Mexique montrent également des difficultés une fois que le niveau adverse s'élève : les hommes de Tata Martino ont été battus par l'Uruguay (0-3), le Paraguay (0-1) et la Colombie (2-3), des équipes pourtant en difficulté dans la zone de qualification AmSud. Avant la Coupe du Monde, le Mexique affrontera l'Irak, sparring partner peu intéressant, et la Suède, censée le préparer au match face à la Pologne en poules. Il faudra convaincre.

Les vétérans Ochoa et Guardado, mais pas de vraies stars

Le Mexique a longtemps eu dans ses rangs des joueurs très charismatiques : Rafael Marquez, Cuauhtemoc Blanco, Carlos Vela, Giovani dos Santos ou encore Javier "Chicharito" Hernandez. Leur époque est passée, même Chicharito et ses 52 buts en 109 rencontres (et fort d'une saison à 19 buts en MLS) n'étant plus appelé depuis 2019. La sélection actuelle n'a plus de noms évocateurs pour le grand public, à l'exception peut-être - surtout en Belgique - de Guillermo Ochoa et d'un revenant : Andrès Guardado.

Le portier du Club America, passé par Ajaccio et le Standard, avait fait sensation en 2014 et 2018 en huitièmes de finale, écoeurant les attaquants des Pays-Bas et du Brésil - sans que cela suffise. Habituel capitaine d'El Tri, il a cependant perdu ce statut au profit d'un autre vétéran, que l'on attendait plus : Andrès Guardado, le polyvalent milieu de terrain du Bétis Séville. À 36 ans, lui aussi s'offrira une cinquième Coupe du Monde, et ses 177 caps en font l'un des joueurs les plus expérimentés de la compétition. 

Cette expérience sera bien utile à un Mexique dénué de véritables références internationales. Seuls Edson Alvarez (Ajax Amsterdam), Raul Jimenez (Wolverhampton) et ses 30 buts en 95 caps, Erick Gutierrez (PSV Eindhoven), Nestor Araujo (Celta Vigo) ou encore un Hirving Lozano (Napoli) un peu tombé en disgrâce et même plus titulaire font office de "stars", tandis qu'une majorité du noyau évolue en Liga Mex. Pour mieux préparer l'avenir ? Pas forcément : deux joueurs de moins de 23 ans seulement ont été appelés en 2022 (Santiago Jimenez et le grand talent Diego Lainez). Dans ces conditions, le refus de Tata Martino d'appeler en renfort un Chicharito très apprécié et en grande forme malgré ses 34 ans est difficile à comprendre. 

Les ambitions : les 8es...comme d'habitude ? 

Sept éliminations d'affilée en 8es de finale : le Mexique établit un drôle de record à la Coupe du Monde. Qui prouve une chose : les Aztèques sont toujours assez forts pour se sortir des poules, même quand celles-ci promettent d'être compliquées (comme en 2010 avec la France et l'Uruguay), mais il leur manque toujours ce petit quelque chose qui leur permet de rivaliser avec le top mondial. Pourtant, classé 9e au ranking FIFA, le Mexique espère enfin passer un palier, mais va devoir se concentrer sur son premier match d'abord : le duel contre la Pologne pourrait bien déterminer qui accompagnera l'Argentine en huitièmes. 

Ensuite, El Tri affrontera le premier ou le deuxième du groupe D (France, Danemark, Tunisie, Australie). Difficile, à l'heure actuelle, de tirer plus de plans sur la comète, mais l'objectif sera clair une fois sorti des poules : enfin briser la malédiction des huitièmes de finale. Et rêver ? 

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