Coupe du Monde 2022 : l'Équateur pour gâcher la fête qatarie
La Coupe du Monde débute dans un mois jour pour jour. Le moment est donc venu de vous présenter les équipes qui se disputeront le trophée suprême à Doha. Place à l'adversaire du Qatar dans le match d'ouverture : l'Équateur.
Est-ce le plus faible match d'ouverture de l'histoire de la Coupe du Monde ? Le Qatar, pays-hôte et 50e mondial au moment d'écrire ces lignes, affrontera en tout cas l'Équateur, 44e mondial, dans un match qui aurait peu attiré les foules sans la curiosité qu'amène toujours une cérémonie d'ouverture et un coup d'envoi de Mondial. Mais soyons honnêtes : Russie - Arabie Saoudite ou Afrique du Sud - Mexique n'étaient pas des affiches de rêve non plus. Et l'Équateur, plutôt méconnu en Europe, est une équipe joueuse.
Une qualification difficile...et polémique
L'Équateur s'est qualifié pour la Coupe du Monde 2022 sans passer par les barrages, en terminant 4e de la zone CONMEBOL. Une performance en soi au vu de la concurrence : la Colombie et le Chili, habitués de la compétition, ne sont pas qualifiés. La Tricolor a réalisé quelques performances de choix, battant l'Uruguay (4-2), roulant sur la Colombie (6-1) et allant gagner au Chili (0-2), notamment. Ces résultats face à des concurrents directs auront été la clef de la qualification.
Mais le tout sera entaché d'une polémique évitable : l'affaire Byron Castillo. En juin, un journaliste colombien soulève que Castillo, joueur du Barcelona SC (depuis transféré à Leon, Mexique), ne serait en réalité pas équatorien mais...colombien, et que son certificat de naissance aurait été trafiqué. Si les faits étaient avérés, l'Équateur risquait la perte de tous les points gagnés avec Castillo sur le terrain, soit 14 points, qui seraient redistribués aux adversaires concernés. Le Chili aurait été le grand gagnant tandis qu'en Europe, on affirme même que dans ce cas de figure, le qualifié miracle devrait être l'équipe non-qualifiée la mieux classée au ranking FIFA - cela aurait envoyé l'Italie au Qatar. Spéculations inutiles : la FIFA tranche le 16 septembre et l'Equateur est blanchi.
En confiance au Qatar
Les derniers résultats de l'Équateur sont plutôt bons : la "Banane Mécanique" - son surnom - ne s'est pas incliné depuis cinq matchs, malgré des déplacements au Mexique et en Arabie Saoudite, et la réception du Japon. Trois 0-0 qui collent peu à l'identité joueuse de l'équipe, mais qui prouvent une solidité en progression. En janvier et en mars, l'Equateur a même partagé contre le Brésil et l'Argentine dans les derniers matchs de qualification de la zone AmSud. Bémol : le dernier match équatorien sera face à l'Irak le 12 novembre, ce qui n'est pas idéal pour se tester.
Une équipe jeune et...un ancien du Beerschot en figure de proue
L'Équateur avait manqué la qualification pour le Mondial 2018, après avoir participé à celui de 2014. Un renouvellement d'effectif était nécessaire et Gustavo Alfaro, le sélectionneur, a amené exactement ça. Les noms à suivre : le capitaine et vétéran Enner Valencia (32 ans), bien sûr, mais surtout la nouvelle garde, avec les deux joueurs de Brighton : Pervis Estupinan (24 ans), arrière gauche et indéboulonnable, et l'ancien du Beerschot Moises Caicedo (20 ans). La progression de ce dernier, de la lutte pour la relégation en Pro League à un rôle de moteur en Premier League comme en sélection et une valeur marchande de 25 millions d'euros, a été fulgurante.
Peu d'ambitions à part faire bonne figure
L'Équateur, cependant, le sait : il fera office de petit poucet dans sa poule. Face au pays-hôte, toujours avantagé, aux Pays-Bas et au champion d'Afrique, le Sénégal, il faudra un petit miracle pour sortir du groupe A. Le premier objectif sera de gâcher la fête le 20 novembre. Jamais un pays-hôte n'a perdu son match d'ouverture. L'Équateur devra cependant certainement battre le Qatar, puis espérer un partage face à l'un des deux "gros" de la poule pour espérer un 8e de finale qui serait déjà une performance en soi.
Inscrivez-vous maintenant à la newsletter de Walfoot