Anderlecht devra éviter un Octobre rouge : Mazzù et sa direction au pied du mur
La défaite contre Charleroi a brutalement réveillé Anderlecht : la victoire contre Courtrai n'était qu'une parenthèse de rêve, trompeuse. La crise est toujours là. Et au vu du programme, elle pourrait se prolonger.
"C'est insuffisant, oui" : les mots sont de Felice Mazzù après la défaite, au moment d'évoquer son bilan de 13/30. L'entraîneur d'Anderlecht ne peut pas cacher une certaine inquiétude, mais son poste ne semble pas menacé malgré cette défaite. "Nous avons un dialogue régulier avec la direction, et assez positif. Oui, nous savons où nous voulons aller ensemble. Mais pour le moment, c'est vrai, ça ne marche pas".
Ensemble : c'est bien la clef de cette situation. Si Mazzù n'est pas encore remis en question par sa direction, c'est parce que la crédibilité de celle-ci dépend aussi du succès de l'entraîneur. Le départ de Vincent Kompany, que peu ont goûté parmi les supporters, puis la venue de Mazzù : tout ça n'aurait pas eu lieu sans les décisions fortes du duo Vandenhaute-Verbeke. Autrement dit : si c'est le "bazar" à Anderlecht, c'est bel et bien leur bazar. Admettre un échec serait admettre leur échec, encore plus que celui de Mazzù, qui - il faut aussi le reconnaître - fait avec les cartes telles qu'elles ont été tirées.
Un mercato en trompe-l'oeil ?
Cet été encore, Peter Verbeke a été loué de tous côtés : "Magic" Verbeke avait encore frappé, avec la venue de Fabio Silva, l'homme qui valait 40 millions, de Sebastiano Esposito en provenance de l'Inter Milan, et de Jan Vertonghen, le Diable le plus capé de l'histoire du football belge dans le club le plus titré du football belge. Même l'échec retentissant dans le dossier Zirkzee n'a pas entamé l'optimisme.
Aujourd'hui, le bilan temporaire fait un peu cligner des yeux. Silva n'a pas marqué en un mois et s'agace chaque jour un peu plus de l'absence de mouvement dans les lignes offensives ; Esposito est sur le banc ; Vertonghen a paru solidifier la défense au début, mais on en attend plus d'un joueur qui a mis un prometteur "ket" sur le banc. Sans même parler de son naufrage avec les Diables aux Pays-Bas. Ndiaye, Angulo et Abdulrazak ? En U23, et on ne nous fera pas croire que c'était prévu pour les trois. Diawara ? En retard sur le plan physique.
Octobre sera décisif
Verbeke, Vandenhaute et Mazzù sont donc déjà au pied du mur à l'approche d'un mois d'octobre aux allures d'allée des snipers. West Ham par deux fois, un déplacement jamais facile Derrière les Casernes, Bruges à domicile, le Clasico à l'extérieur, le Steaua dans un match probablement crucial pour la qualification européenne, et enfin un Eupen plutôt en forme. Seul Zulte Waregem, et encore, c'est à l'extérieur, peut faire office de bulle d'air.
La position de l'entraîneur anderlechtois survivrait-elle à une mauvaise entame d'octobre ? La double confrontation contre West Ham est peut-être secondaire car peu attendent un RSCA triomphant face à un club de Premier League. Mais deux déculottées resteraient difficiles à accepter. Le déplacement à Malines, cependant, sera déjà un moment charnière. Car du côté des supporters, on hurle déjà... même si Felice Mazzù n'est, et de loin, pas le seul ciblé.
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